Que le rire est le pire qui puisse arriver à un empire. Et qu'on est en passe de l'interdire.
Rire de qui ? Du seul animal qui ne peut être pris pour n'importe quoi ou n'importe qui.
La nouvelle vient de tomber... du ciel événementiel :
On ne doit plus rire des cochons, c'est un délit. Et ce sont les cochons qui s'apprêtent à l'interdire.
Et la chose risque fort d'être mal comprise, vu qu'on en rit et qu'on n'a jamais pu s'empêcher d'en rire.
C'est désormais interdit. On n'a plus le droit d'en rire car les cochons ne sont pas n'importe qui.
Il va falloir se retenir, s'abstenir de rire sous peine de nous pourrir la vie en relevant ce qu'ils ont de pourri.
La Justice va sévir et sanctionner sévèrement tous ceux qui ont avec les cochons, maille à partir.
Plus de cochonnerie : ce n'est certes pas une exigence de la nature mais de l'esprit.
Le cochon est sacré, défense d'y toucher. On ne peut plus en dire du mal sans trébucher. Il bénéficie de quelque privilège et l'ignorer est un sacrilège.
Les gens ont toujours fait semblant d'ignorer que c'est sans doute l'animal le plus intelligent... le plus indulgent... même les mauvaises langues de l'occident, les français, les espagnols mais surtout les allemands le reconnaissent de plus en plus souvent : tout est bon dans le cochon. Bonté, bonne à savoir et à... savourer... pardon pour mon délire !
Le droit n'a pas cru bon de retenir sa saleté mais seulement son odeur de sainteté car nous avons tous quelque chose en nous de cet animal, de sale, de mal et de crucial.
Pour fonder en raison le changement opéré au niveau de toutes les législations occidentales, on rapporte cette fable pour qu'on oublie le réel et qu'on ne songe qu'à l'idéal :
Il était une fois...
Un fermier trouve son cheval malade. Il fait venir le vétérinaire. Ce dernier lui dit que le cheval est infecté par un virus et qu'il va prescrire un remède. Si le remède n'a pas agi dans les trois jours, il faudra abattre le cheval pour éviter d'infecter les autres animaux.
Le cochon de la ferme, qui a tout entendu, va trouver le cheval et lui dit : « Fais un effort, lève-toi » Mais le cheval est trop malade. Le deuxième jour, même chose, le cochon dit au cheval : « Fais un effort, lève-toi ». Mais le cheval est encore trop malade. Le troisième jour, le cochon dit : « Fais un effort, lève-toi, sinon ils vont t'abattre aujourd'hui. » Le remède n'a toujours pas fait d'effet, mais dans un dernier sursaut, grâce aux conseils du cochon, le cheval arrive à se lever devant le fermier et le vétérinaire. Le fermier, tout content, dit : « Pour fêter l'événement, on va tuer le cochon ».
Ce genre de délit ou de crime n'est plus possible ou plutôt si, mais il n'est plus permis. La Loi dit : les cochons sont sacrés, on n'a plus le droit de les maltraiter verbalement! Sous peine d'être verbalisé!
Devine pourquoi ?
Pour leur bonté divine ? Non pour leur conscience maline :
Le cochon est le seul à avoir découvert que le bien ne peut être assuré que pour de faux, c'est ce qui fait que le mal est toujours assuré pour de vrai...
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