Il y a, dans les livres de Brigitte Giraud, des gens qui disparaissent. Livio est de ceux-là. Il a dix-sept ans. C’est son jour. Il présente un exposé sur les autodafés. Dans ses recherches, il a trouvé le nom de Magnus Hirschfeld, médecin juif-allemand qui créa, au lendemain de la Première guerre mondiale, un institut pour la recherche sexuelle et s’engagea, avec d’autres, dans un combat pour une réforme sexuelle, passant par l’égalité hommes-femmes et les droits des homosexuels. La bibliothèque de cet institut fut brûlée : c’était le premier autodafé de la période nazie. Livio, faisant cet exposé, va s’exposer lui-même. Et disparaître. Et Camille, l’amie de Livio, prolongera jusqu’en Allemagne les recherches, et prendra, comme le fait ici Brigitte Giraud, l'engagement de révéler l'histoire d'un homme dont peu de gens ont entendu parler avant ce livre.
Ce roman condense des soucis qui nourrissent l’écriture de Brigitte Giraud et qu’on a déjà rencontrés, entre autres, dans Une année étrangère et Nous serons des héros (dont le personnage principal est prénommé Olivio).