Sacri Monti

Publié le 29 août 2019 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

Si vous avez lu la chronique de l’album WAITING ROOM FOR THE MAGIC HOUR par Sacri Monti, vous avez lu que je m’étais déplacé au Supersonic à PARIS 11 pour les voir jouer dans ce lieu à la petite scène qui permet une grande proximité avec les artistes.

Et proximité tu veux, proximité tu as ! En effet suite au set de Sacri Monti, les mecs descendent dans le public où ils affichent une attitude très simple et abordable. Complètement à l’arrache, je vais discuter un peu avec Brenden Dellar (guitare/chant) et Thomas Dibenedetto (batterie) qui m’accordent sans sourciller une interview, 10 minutes maxi car la salle est en train de fermer et que le groupe doit repartir dans une poignée d’heures pour la suite de son European Tour.

Pendant ces 10 minutes, j’ai agréablement remarqué qu’ils ne parlaient presque jamais en utilisant « je » mais toujours « nous », montrant une belle unité dans le groupe.

LoR : Selon vous, comment avez-vous réussi à trouver votre son et à avoir un groupe avec une si forte identité au sein de la scène de San Diego qui est très productive dans le domaine du stoner psyché ? Est-ce que ça vous est venu naturellement ou est-ce qu’il a fallu travailler et rechercher les membres de Sacri Monti afin de trouver le meilleur combo ?
Thomas : C’est venu naturellement, en grande partie. Au sein de Sacri Monti on a tous grandi ensemble. Je connais ces mecs depuis près de 15ans maintenant. On a toujours joué ensemble, fait des jams ensemble dans nos putains de garages et ça pendant des années. On a tous les mêmes influences, principalement issues des 60’s et 70’s, du rock venu du monde entier, d’Europe avec beaucoup de groupes britanniques, des groupes allemands, japonnais, italiens. On a tous grandi en écoutant le même genre de trucs, même pour les groupes modernes tels que Earthless ou Danava. Avec ces groupes, la scène de San Diego est un peu comme un collectif de potes qui aiment jouer ensembles et se mélanger même au sein des groupes. La scène de San Diego c’est surtout des potes qui s’amusent et jouent de la musique tous ensembles. Rien de plus compliqué que ça.

LoR : Quelle a été votre source d’inspiration pour l’album WAITING ROOM FOR THE MAGIC HOUR qui semble beaucoup plus introspectif que le premier ?
Brenden : Une grosse part de l’inspiration pour le nouvel album nous vient des moments qu’on a passé lors de notre dernière tournée, notamment la musique que l’on écoutait dans le van. En Italie, on a écouté l’album FRONTIERA du groupe italien Procession. Je pense que ça a été une grosse influence pour le nouvel album. Il y a beaucoup de dynamiques différentes dans cet album, de l’acoustique, des variations, des styles différents et des riffs différents qui se fondent les uns dans les autres. Nous voulions faire quelque chose dans cette idée, tous ensembles.
Thomas : Voir le monde est ce qu’il peut y avoir de plus inspirant.
Brenden : Beaucoup de cette inspiration nous vient de la route. La plupart des paroles du dernier album ont été écrites suites à des idées venues de la route, quand on passe beaucoup de temps de le van à réfléchir et penser à la vie. Il y a aussi des moments que l’on garde en mémoire et qu’on ramène à la maison puis qui deviennent des morceaux. A chaque fois qu’un truc fou arrive, que l’on voit ou ressent quelque chose. C’est un peu la base du titre de l’album Waiting Room for the Magic Hour. Ca fait référence à l’attente, quand on attend que quelque chose d’inspirant se produise, et d’aller de l’avant quand ça se produit. On a eu beaucoup de moments comme ça lors de notre dernière tournée.

LoR: Comment se passe votre tournée quant à présent ?
Brenden: On vit pour ainsi dire notre Rêve. On joue avec des gens, on en rencontre. On se baigne dans des lacs…

Fin d’entretien, il faut quitter les lieux qui ferment, laisser le groupe poursuivre sa route et rentrer à la maison. Pour conclure, ce sera un remerciement à Cody Jay Melton, réalisateur du clip « Sitting Around From A Restless Dream » issu du premier album du groupe. Croisé dans le public, muni de son appareil photo datant des années 70-80 ainsi que d’une caméra à films Super 8, après avoir échangé sur son clip, notre goût partagé des vieux engins tant dans la photo que la moto, ce dernier lance un petit clin d’oeil avec un discret pouce en l’air en direction du groupe lorsque je les sollicite pour ces 10 minutes passées avec eux. Thanks Bro’.