Analyse des disparités cantonales et grandes tendances.
Epargnées par les crises des subprimes et de la dette européenne, les ventes d'automobiles neuves sur le marché suisse évoluent dans une fourchette relativement étroite depuis plus d'une décennie.
Les immatriculations de voitures neuves ne suivent toutefois pas l'évolution de la population résidente qui a augmenté de 18% entre 2000 et 2018, passant de 7.16 à 8.48 millions de personnes. La déduction mathématique est limpide: les résidents suisses achètent moins de voitures neuves, ce qui se traduit par une baisse constante des ventes par millier d'habitants:
De 46 voitures neuves pas millier d'habitant en 1991, le marché semble orienté vers une baisse lente et durable. Les consommateurs achètent moins de voitures neuves, et/ou les gardent plus longtemps. Le PIB par habitant, indexé à 100 en 1991, a pourtant augmenté presque sans discontinuer. Il n'y a pas de cause macroéconomique notable.
Les disparités cantonales sont énormes et montrent une autre dimension: un taux plus faible d'achat de voitures neuves n'équivaut pas forcément à une plus faible motorisation de la population.