Réussite

Réussite complète de ce grand ouikende du 14 juillet, bien “géré” par le Président de la République.

On connaît ici les réticences de certains de nos amis lecteurs assidus pour « Mare Nostrum » et ce vaste et mal défini projet d’Union Pour la Méditerranée . En dépit de toutes les observations formulées, de toutes les difficultés, Nicolas Sarkozy a néanmoins réussi cette « première » avec une seule absence dimanche à Paris, au Grand Palais, celle de Kadhafi … moindre mal quand on connaît les réticences soulevées par le personnage. Songez à ce voisinage du libyen, du libanais, de l’israélien, de l’algérien et du marocain, le croate, le turc … l’espagnol, l’italien, l’allemande … l’Europe du nord et celle du sud ! j’en passe ! Tous présents ! L’affaire était loin d’être gagnée d’avance et il serait malvenu de ne pas reconnaître la performance diplomatique.

Cette séance inaugurale de l’UPM se déroulait à deux pas de la place de la concorde sur laquelle la tribune traditionnelle du défilé a pu accueillir la plupart de ces chefs d’Etat dès le lendemain pour une prestation militaire placé sous le signe de l’ONU et du maintien de la paix. La plupart des invités de dimanche étaient présents lundi : outre le Syrien Assad, qui concentre les critiques, l’Israélien Ehud Olmert, l’Egyptien Hosni Moubarak, le Palestinien Mahmoud Abbas.

Certains continuent à ne distinguer qu’un “show” sans portée réelle. Cependant les symboles ont de l’importance même si les réalisations effectives sont ensuite tardives, décevantes ou incomplètes. Ce ouikende français du 14 juillet était lourd de cette symbolique agréable et porteuse d’espoir. Le mérite en revient indéniablement au Président de la République dont il faut reconnaître en la matière la pugnacité. On pouvait être fier de notre pays en cette mi-juillet.

Pour le reste la route est certes longue, semée d’embûches, de reculs, de désillusions, mais le mérite n’en demeure pas moins grand d’avoir osé. “L’absence d’ambition pour une rive sud de la Méditerranée qui souffre d’une instabilité politique très importante, mais qui dispose aussi d’atouts majeurs, et pas seulement en matière d’hydrocarbures, ne peut être prolongée indéfiniment.”