Pourquoi ne peut-on maintenir la paix sans poursuivre la guerre ?
Pourquoi sommes-nous incapables d'être vraiment sincères ?
Parce que nous avons toujours confondu la matière et la manière, le fond et la forme, le corps et l'esprit...
Car il faut savoir qu'il n'est pas à la portée de n'importe qui de concevoir une idée claire comme celle d'une pensée qui s'accorde pleinement avec les faits.
Et savez-vous pourquoi le plus grand nombre d'entre nous a déclaré forfait ?
Probablement à cause des passions dites vulgaires... ou démocratiques.
Je vous rassure, même le plus débile pourrait lire et comprendre Tocqueville pour ne pas perdre le fil.
Un dégénéré va sans doute passer tout à l'heure pour m'empêcher de faire mon devoir ou de prétendre que je ne cherche pas autre chose que me faire valoir parce que pour lui tout est : ou blanc ou noir ! Il ignore les nuances qui séparent l'espoir du désespoir.
Poursuivons donc notre petite histoire, même s'il est plus que difficile d'avoir une idée claire de ces passions vulgaires.
Je vais en citer quelques unes pour que la pilule soit moins amère :
Parmi les passions vulgaires, il y a l'indignation de celui qui n'a toujours pas compris qu'il lui faut d'abord être digne pour réclamer de la dignité. Elle ne tombe pas du ciel, elle se conquiert.
Puis il y a la colère de celui qui n'a pas encore compris pourquoi il n'est pas compris, pourquoi les autres ont du mal à le comprendre. Il le vit mal, il le prend mal avec rage et désespoir... avec sa bile noire, plus rien ne passe dans son entonnoir.
Puis il y a la peur, la peur d'entreprendre qui nous empêche de bien comprendre ou qui nous fait croire qu'on a tout compris pour ne pas entreprendre, pour mettre une croix sur tout ce qui nous est étranger, pour ne pas changer, pour ne pas nous changer. On ne vous l'a peut être jamais dit pour ne pas vous déranger... mais tous les peureux sont lâches et paresseux... lâches parce qu'ils sont paresseux et paresseux parce qu'ils sont lâches. La littérature leur a réservé un nom : celui de tâches.
Et puis et puis il y a la jalousie de celui qui vous envie d'être en vie. Il vous envie et vous en veut de n'être pas lui... d'être ce que vous êtes, de faire ce que vous faites, d'avoir ce que vous avez et même de ne pas avoir ce que vous n'avez pas. Il ne peut raison garder sans comparaison.
Vous l'avez sans doute déjà relevé, mais tous les êtres, qu'ils soient bien ou mal élevés ne se sont jamais rendu à l'évidence, jamais pris conscience qu'ils sont en prison. Et la plupart à perpétuité...
Et ils sont vulgaires, parce qu'ils ont rendu irrespirable le fond de l'air... toc ! Toc ! Tocqueville... pour ne pas devenir puéril.
L’article G7 : les vulgaires se font la guerre ! est apparu en premier sur Le journal de Personne.