Du 31 août au 15 septembre 2019
www.visapourlimage.comMexique, Venezuela, Égypte, Libye, Algérie, Corée du Nord, Chine, Russie, Syrie, Bangladesh, Hongrie ; ces pays - liste malheureusement non exhaustive - sont connus depuis très longtemps pour leurs atteintes diverses à la liberté de la presse. On pourrait y ajouter Malte, ou encore l'Irlande du Nord avec l'assassinat récemment de Lyra McKee, dans lequel la Nouvelle IRA a reconnu sa responsabilité. Il faudrait s'attarder
aussi sur la Birmanie, où l'ex-icône de la résistance à la junte au pouvoir et, hélas, " prix Nobel de la paix ", Aung San Suu Kyi, justifie la peine
en appel de sept ans de prison pour Wa Lone et Kyaw Soe Oo, deux journalistes de Reuters qui enquêtaient sur le massacre de dix civils rohingyas et qui ont été piégés par la police*. On pourrait multiplier les exemples.
Le nombre de journalistes tués, blessés ou emprisonnés est, chaque année, très impressionnant. Il faudrait les citer tous.
Plus près de nous, on voit des journalistes pris à partie, tabassés par des manifestants ou des forces de l'ordre,
sans que cela ne semble émouvoir personne. Se battre pour conserver la protection des sources. Il faudra, un jour ou l'autre, que l'Union européenne et même les Nations
unies se mettent enfin d'accord pour définir qui est journaliste ou non.
La carte de presse, dont l'attribution varie d'un pays à l'autre, doit faire l'objet d'une uniformisation afin que tous les journalistes aient enfin les
mêmes droits, ce qui implique bien évidemment les mêmes devoirs.
Mais la tendance actuelle ne va pas dans ce sens. Les politiques - même dans les grandes démocraties - reprochent de plus en plus facilement aux journalistes
de faire leur travail, qui les embarrasse si souvent. Le public a de moins en moins confiance dans les médias.
À Perpignan, nous continuons à montrer l'information du monde. Parce que nous y croyons toujours. Plus que jamais.