Magazine Culture

Les guerres intérieures de Valérie Tong Cuong… dans « ma rentrée littéraire » !

Par Antigone

Les guerres intérieures de Valérie Tong Cuong… dans « ma rentrée littéraire » !    Ma rentrée littéraire

Ce titre a débarqué dans ma boîte aux lettres sans prévenir (ça arrive). Et il faut dire que je ne sais pas si je l’aurais choisi sans cela, comme une de mes lectures pour cette nouvelle rentrée littéraire. J’avais lu en effet il y a fort longtemps L’atelier des miracles de Valérie Tong Cuong, roman feel good avant l’heure, qui m’avait laissé un souvenir plus que mitigé… J’en étais donc restée là. Mais quelle erreur ! Et combien je remercie JC Lattès pour cette seconde chance avec l’auteure ! Vous l’aurez compris, j’ai en effet adoré le roman que je présente aujourd’hui, qui a d’ailleurs réussi à me faire sortir d’une panne de lecture passagère, rencontrée pendant mes vacances. J’avais besoin à ce moment-là d’un style sans fioritures, d’une histoire qui m’embarque, sans être forcément très compliquée, d’un sujet un peu original qui sorte des sentiers battus, de rencontrer des personnages auxquels je puisse m’attacher, remplis d’une vie intérieure bouillonnante et complexe. Et il y a tout cela dans Les guerres intérieures qui est au final mon premier coup de coeur de cette rentrée. Tout bascule un 23 septembre, vers 16h30. Pax, comédien, de passage rapide dans son appartement, change de vêtements fébrilement. Il auditionne pour un rôle important dans à peine une heure. Dans son immeuble, la plupart des appartements sont occupés par des sociétés. Ce samedi après-midi devrait donc être plutôt calme. Est-ce ce voisin, dont il a vu le nom dans l’entrée, qui emménage ? Pax entend des bruits suspects à l’étage, des coups lourds et sourds, une cavalcade, et même un cri. Pressé par le temps, partant du principe qu’il faut respecter l’intimité de ses voisins, il décide de faire la sourde oreille. Dans l’escalier, alors qu’il sort, un individu inconnu, dont il ne distingue que la carrure et la calvitie, s’enfuit. La culpabilité va ronger Pax, aussitôt franchi le seuil de son immeuble, pendant son audition, et surtout lorsqu’il apprend dès le lendemain, qu’un étudiant a été violemment roué de coups dans son studio, juste au dessus de lui, et emmené à l’hôpital, grièvement blessé. Quelques temps, plus tard, dans le cadre de son travail de « coaching par le théâtre », il rencontre une femme, qui s’avère elle très marquée par le décès d’un de ses employés. Cadre efficace des ressources humaines de cette entreprise de déménagement qui a décidé du jour au lendemain de diversifier le travail de ses salariés, sans en mesurer les impacts émotionnels, elle cherche à réparer ses erreurs. Ce sont deux êtres, rongés par les regrets, et doués pour donner le change, qui s’attirent ainsi avec force et pudeur, sans se douter qu’ils ont encore bien plus en commun… Je ne vous en dis pas plus sur ce roman, à la tension psychologique finement tenue par Valérie Tong Cuong, qui mérite d’être lu, tant nous sommes tous concernés par ces regards que l’on détourne ou ces appels à l’aide que l’on choisit de ne pas écouter. Quand les événements dérapent, comment alors vivre avec la culpabilité, la honte ? Comment ne pas devenir fou ? Comment réparer ? Valérie Tong Cuong explore ici les méandres du regret avec une grande humanité.

JC Lattès – 21 août 2019

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

1
 
2
 
3
 
4
 
5

Une autre lecture chez… T livres T arts


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Antigone 5421 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines