Le lectorat m’a tuer (aussi intitulé “vous pensez qu’à bouffer t’façons”)

Oh là là les gens, vous m’épuisez avec vos caprices et vos requêtes incessantes.

Je vous fous de la photo d’art et c’est pas content, ça chouine, ça pleure, ça se plaint. On se croirait dans un pavillon de cancéreux russes (et croyez moi que dans le bouquin ça finit mal, déjà que ça commençait pas bien avec tous ces vieux qui se pissent dessus et qui croupissent dans leur propres fluides corporels…)

Au lieu de vous vautrer avec délice dans le bain de culture photographique et anthropologique que je vous propose dans ma grande mansuétude bloguesque, ça proteste et ça envoie des circulaires rapport que la Marquise elle nous parle de restau mais pas de bouffe, et qu’on incompréhensionne sévère!

Genre vous je vous serre la main, vous me piquez ma montre.

Ah non mais bravo l’éducation, vous êtes roumains ou quoi?

Alors comme je suis non pas corporate mais en manque d’inspiration, je vais faire du easy-billeting et vous les filer, vos photos culinaires, que bientôt on va se croire chez Jean-Pierre Coffe ou dans le Gault et Millau ici.

Tu voulais savoir ce qu’on bouffe à la Menthe?

Tout compte fait non, tu t’en bats l’oeil avec une pelle en inox?

Ah mais on est pas des girouettes dans le Boudoir, manquerait plus que le lectorat fasse la loi, on rigolerait vachement tellement que le niveau ferait un piqué vertigineux vers les insondables abysses de l’inculture.

Je te parlais de raviolis sauce mascarpone/ciboulette, que j’en ai eu mon premier orgasme buccal, ça ressemblait à ça:

Ah bah fais pas l’étonné hein, ça ressemble à des raviolis. T’es con aussi, tu t’attendais à quoi quand tu m’as demandé les photos du repas?

A ce que ça ait été servi sur le ventre d’un Maori avec un corps de rêve, et que à ce que j’aie dû manger sans couverts, directement sur les abdominaux du monsieur?

On est pas dans Fear Factor ici, il est pas venu le jour où je boufferai des yeux d’autruche ou des couilles de mouton pour amuser la galerie.

Bon.

Dernière partie du repas, la fameuse “Farandole de desserts“, qui fait la renommée de La Menthe même si je t’avoue que je m’interroge un peu sur le pourquoi de la chose. D’autant plus que moi j’en ai pas bouffé, j’ai cédé à la Panna Cotta à la framboise (j’y tiens, à mes 5 fruits et légumes par jours. Manger-bouger, point conne).

Alors, en partant du centre puis en effectuant un glissé circulaire gauche à partir de la feuille de menthe, nous avons du fromage blanc à la lavande (berk, berk, triple berk. Merci le goût d’AirWick senteur Baux de Provence dans la bouche après ça…); une terrine d’agrumes, un fondant au chocolat et une tarte aux pommes.

Pas de quoi provoquer l’hystérie d’une nation, t’avoueras, même pas du Biafra.

(”Ohhhh Elsa, comme tu es méchante!!” Dis, tu sais ce que c’est, toi, de devoir porter 5 paquets de riz et 3 litres de lait dans ton cartable tout ça parce que ton école organise une collecte pour la Somalie? Surtout quand ton école est à 6km de chez toi, que tu te bouffes des congères à chaque virage et que tu n’as aux pieds qu’un morceau de pneu tenu par du chanvre? Et que tu dois porter ta soeur qu’est née cul de jatte et qui a eu les deux bras coupés parce qu’elle s’est fait un jour moissonner par inadvertance? Non hein. Alors “poupougne” les bien-pensants)

Une autre fois la Marquise will go on a date au Flunch de Pontault-Combault, se resservira 12 fois des frites parce qu’on s’en fout, la garniture est à volonté, découvrira le lendemain une recrudescence de peau d’orange, et décidera que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue.