dans les rues de ma mémoire
mais des corps de tristes corps
et l’étrange goût de framboise
as-tu vu s’approcher du sol
le soleil qui incendie
et mourir autant d’étoiles
que de lointains souvenirs
et se dresser des idoles
que ne renverse personne
il n’y a pas âme qui vive
dans les prières frelatées
mais l’enchevêtrement des corps
perdus pour l’éternité
***
Jean-Claude Pirotte (1939-2014) – Vaine pâture