Blue Giant est un manga en dix tomes paru au Japon entre 2013 et 2017 dans le magazine Big Comic. Son auteur s’appelle Shinichi Ishizuka, il né en 1971, et il est originaire de la préfecture de Ibaraki. Au collège, il a intégré un club de Brass Band et a également fait partie d’un groupe de musique à la fac. De 22 à 27 ans, il a vécu aux États-Unis, puis à son retour au Japon il a dabord été salarié avant de se lancer dans le manga. Cela fait plusieurs années que cela le titillait, alors à 28 ans il s’achète un livre pour apprendre à dessiner à 340 yens… Et le miracle opère.
Amateur d’alpinisme il signe Vertical une oeuvre mainte fois primée. En France déjà 7 tomes sont disponible aux Editions Glénat le prochain sortira le 16 septembre prochain.
Dai Miyamoto est en terminale. Il fait partie de l’équipe de basket, travaille à mi-temps dans une station service, et vit seul avec son père et sa petite sœur. Surtout, il s’est pris de passion pour le jazz depuis le collège. À tel point qu’il joue tous les jours sur les berges de la rivière, peu importe les conditions météo. Qu’il pleuve, qu’il vente ou que la canicule soit au rendez-vous, il joue. Il veut être un géant du jazz et reste persuadé qu’il peut y arriver. Seulement, pour cela, il va devoir se confronter à la réalité : entre les explications aux amis, les premières représentations chaotiques et les rencontres diverses, la détermination de Dai va être mise à rude épreuve…
J’entendais beaucoup parler de ce manga, et moi qui adore la musique j’avais très envie de le découvrir. Cependant, je ne m’y connais pas vraiment en Jazz, j’avais sans doute peur que ça ne soit pas accessible. Pourtant c’est tout l’inverse. La passion de Dai pour le jazz est communicative. Comme ses camarades dans les mangas, il nous fait vivre la musique, il donne une furieuse envie d’aller s’asseoir dans un bar et d’écouter des musiciens vibrer avec leurs instruments.
Pourtant rien de neuf sous le soleil. Le héros est un lycéen qui à force de travail et de ténacité va devenir un grand joueur de jazz, il a même ce je ne sais quoi de génie. Ce truc que tous les musiciens rêves d’avoir mais qui n’illumine que certains élus. Classique donc, mais très efficace. Son personnage lui ressemble en quelque sorte. C’est tardivement à l’âge de 28 ans qu’il décide de se lancer dans le manga. A force d’effort et grâce à un talent sous-jacent il devient un talentueux mangaka. Comme son personnage il va en chier, mais il parviendra à ses fins.
Le trait si précis de l’auteur de Vertical s’attaque à un gros morceau et il réussi avec brio de nous faire entendre et apprécier la musique à travers ses planches. On la sent rien qu’en regarder les notes s’envoler, elles se détachent du papier pour gagner nos oreilles. Pour une immersion totale j’écouter les morceaux mentionnés.
Blue Giant est un énorme coup de cœur, si bien que je me suis vite précipitée pour acheter la suite. C’est addictif pourtant je ne suis pas adepte du genre. Je recommande chaudement sa lecture. La suite Blue Giant Supreme est en cours au Japon autant vous dire que j’espère bien qu’on pourra la lire ici aussi.