Vera Brosgol
Rue de Sèvres
Traduit par Alice Delarbre
Mars 2019
256 pages
12,50 euros
BD Jeunesse/ Tout Public
Quatrième de couverture : Tout juste arrivée de Russie, Vera aimerait tellement que ses copines américaines la considèrent comme l'une des leurs. Mais ses multiples tentatives pour y parvenir sont rarement couronnées de succès... Son rêve : que sa maman, qui l'élève seule avec son frère et sa soeur, puisse un jour l'envoyer dans une de ces luxueuses colonies de vacances du pays. Vera sait bien que sa famille n'a pas les moyens de se permettre ce privilège. Pourtant, elle trouve une solution, et la voilà inscrite pour deux semaines, et elle compte bien profiter de tout à fond ! Et si ce n'était pas si coll que ça la colo ?
"Les jolies colonies de vacances... merci maman, merci papa!!! Tous les jours, on aimerait que ça recommence..." et bien je peux vous dire que ce n'est pas le cas de Vera, fraîchement arrivée de Russie, habitant aux Etas-Unis et qui a bien du mal, du haut de ses 10 ans. Ce qu'il y a encore de plus frais et de drôle c'est que la BD s'inspire du vécu de l'auteure et que tous les faits mentionnés sont inspirés de faits réels. Alors voici son récit autobiographique de cet été inoubliable!!! lorsqu'elle avait 10 ans et qu'elle a eu la bonne (ou mauvaise) idée de vouloir à tout prix aller dans un camp de vacances spécialement réservé aux enfants d'immigrés russes qui n'a rien à voir avec les colonies luxueuses de ses copines américaines huppées et pourries gâtées !
Sauf qu'elle pensait se faire de nouvelles amies mais tout ne se passe pas comme prévu!!! Et croyez-moi cette BD est à mourir de rire!! On sympathise, on a de l'empathie pour cette pauvre Vera qui franchement y met du sien pour que ça marche, mais on ne peut pas s'empêcher de rigoler devant ses déboires et découvertes ! Surtout lorsqu'une scène m'a rappelé un souvenir, j'ai pu me remémorer mes propres colonies ! Je connais bien le désespoir de Vera et cela la rend attachante et rigolote. Un été d'enfer se résume donc à des toilettes insalubres, des randonnées interminables, des séances de leçons orthodoxes sous la pluie, des nuits mouvementées, deux pestes qui lui font des tests à la noix, mais le mieux c'est la rage contractée par un chipmunk mécontent !! Vera va en vivre de belles et nous on va être totalement embarqués à ses côtés.
Sous ses allures d'humour et de BD jubilatoire, Un été d'enfer c'est aussi la difficulté de s'intégrer au sein d'une communauté, la difficulté de trouver sa place, se sentant ni appartenir à la terre d'accueil ni à la terre d'origine, difficulté de se faire des amis ! Une BD réussie du fait de sa monochromie avec un fond de quête d'apprentissage et identitaire car finalement à sa manière, Vera va trouver sa place et faire son bonhomme de chemin !