Avec l’été j’avais envie de lectures un peu plus légères que les thrillers que j’ai enchaînés dernièrement. J’ai donc opté pour « Chère Mrs Bird », un livre dont j’avais beaucoup entendu parlé sur différents blogs (la couverture « punchy » n’était pas, non plus, pour me déplaire…)
Le livre : « Chère Mrs Bird »
Crédit photo : L&T
L’autrice : A.J Pearce est une autrice anglaise qui a, dans un premier temps, travaillé dans l’univers du marketing. Elle cultive une passion pour la presse écrite depuis l’enfance et collectionne les revues publiées pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est d’ailleurs en découvrant un exemplaire de Woman’s Own daté de 1939 que lui est venue l’idée de son premier roman, « Chère Mrs Bird ».
Pour la suivre c’est ici.
Le résumé : « Londres, 1940. Par un morne après-midi de décembre, Emmy tombe sur une petite annonce du London Evening Chronicle : le prestigieux quotidien recherche une assistante. La jeune fille, qui depuis toujours se rêve grand reporter, postule sans attendre ni poser de questions sur la nature exacte du travail. Elle se voit déjà sauter dans le dernier avion pour un pays lointain et publier des articles brûlants sur la guerre. La déception est grande quand elle se retrouve à rédiger des réponses convenues aux lectrices d’un magazine poussiéreux, sous la stricte férule de la revêche Mrs Bird. Mais l’heure est venue de la résistance féminine. Emmy refuse de s’avouer vaincue. Elle a un plan. »
Mon avis : J’ai passé un bon moment de lecture mais je dois avouer être tout de même un peu déçue après les nombreuses critiques optimistes que j’ai pu lire au sujet de ce roman.
L’histoire a pour cadre le Londres des années 40. La capitale vit ses heures les plus sombres et tente de résister de son mieux aux assauts incessants des bombardiers de la Luftwaffe.
C’est dans ce décor que l’on découvre Emmy Lake, une jeune femme intrépide qui souhaite s’émanciper des carcans de la société et devenir reporter de guerre, position difficilement accessible pour une femme de l’époque.
C’est en se pensant en bonne voie d’y parvenir qu’Emmy postule pour un poste d’assistante dans un magasine qu’elle admire. Or, suite à un quiproquo, elle se retrouve coincée à répondre au courier des lectrices d’une revue féminine vieux-jeu. Sa patronne, Mrs Bird, est une femme au coeur de pierre, solidement arrimée à ses préjugés et aux opinions arriérées qu’elle a sur la condition féminine. Emmy décide alors, envers et contre tous, de répondre aux lectrices désespérées qui se voient intarissablement recalées par Mrs Bird.
Je pensais que la rébellion d’Emmy prendrait plus d’ampleur et que la question du féminisme et de l’émancipation durant la seconde guerre mondiale serait davantage abordée. Or, le livre reste très en surface et finalement Emmy se contente de répondre à une sorte de courrier du coeur qu’on a bien du mal à trouver subversif de nos jours, si bien qu’il ne se passe finalement pas grand chose au regard de la petite « révolution » annoncée en quatrième de couverture.
Les conditions de vie des londoniens durant la seconde guerre mondiale sont, en revanche, abordées et c’est l’aspect que j’ai trouvé le plus intéressant. On en apprend notamment un peu plus sur le travail difficile et le courage des sapeurs-pompiers et des femmes bénévoles dans les casernes pour venir en aide aux victimes des nombreux bombardements. Luttant à leur manière sur ce front intérieur, on ne peut qu’admirer leur bravoure.
J’ai également apprécié que l’intrigue soit rythmée par une histoire d’amour, mais avant tout par une histoire d’amitié entre Emmy et Bunty, laquelle va être confrontée à de terribles obstacles. J’ai aimé que, pour une fois, l’histoire se focalise plus sur la relation entre les deux jeunes filles que sur l’histoire d’amour qui se dessine en toile de fond.
En bref : « Chère Mrs Bird » reste une lecture relativement légère que j’ai apprécié lire pendant les vacances mais qui n’a pas su complètement répondre à mes attentes.
Vous avez entendu parler de ce roman ? Qu’avez-vous lu pendant les vacances ?