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Our mutual friend

Publié le 17 août 2019 par Christophefaurie
Our mutual friendMon premier Dickens. Le monde angoissant des berges de la Tamise à Londres. Des êtres inquiétants s'y livrent, la nuit, à la pêche des cadavres. Un meurtre, justement. Mais une histoire avec une "fin heureuse". La comédie du bonheur, même.
Un comique de répétition. Des personnages au caractère et au comportement très marqués. Une société anglaise qui ne semble pas composée d'êtres humains mais d'espèces différentes. Elle va de la classe des "gentlemen", vaine et superficielle, à la pauvreté abjecte, souvent monstrueuse (au sens physique du terme), parfois honorable - mais qui n'a alors pour seule issue que la mort. Les barrières de classe sont marquées par la maîtrise de la langue. Il y a aussi des méchants très méchants. Et une organisation de l'intrigue en scènes frappantes. Probablement parce que les romans de Dickens étaient publiés en feuilletons, qui marchaient au coup de théâtre. Peut être aussi parce que Dickens était un acteur sans équivalent, et les lectures qu'il donnait de ses livres, des spectacles fascinants. Il est d'ailleurs possible qu'il se soit tellement donné à ces spectacles, qu'il en est mort.

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