Le président français, Emmanuel Macron, a commémoré hier le 75e anniversaire du Débarquement de
Provence (qui a délivré des nazis le sud de la France, aux côtés des forces alliées). Moins connu que celui de Normandie, il avait été mené par 450.000 soldats dont 260. 000 combattants issus d'Afrique du Nord et subsaharienne.
Dans le discours qu'il a prononcé, à la nécropole de Boulouris, en présence des chefs d'Etat de la Guinée et de la Côte d'Ivoire, Alpha Condé et Alassane Ouattara, Emmanuel Macron a lancé un appel aux maires de France " pour qu'ils fassent vivre, par le nom de nos rues et de nos places, par nos monuments et nos cérémonies, la mémoire de ces hommes qui rendent fiers toute l'Afrique et disent de la France ce qu'elle est profondément : un attachement à la liberté et à la grandeur, un esprit de résistance qui unit dans le courage ".
Ces soldats, dirigés par le général de Lattre de Tassigny, et que l'on appelait naguère " Français d'Afrique du Nord, pieds noirs, tirailleurs algériens, marocains, tunisiens, zouaves " ou " tirailleurs sénégalais mais qui venaient en fait de toute l'Afrique subharienne ", " qui se souvient aujourd'hui de leur nom, de leur visage ? "
" Pendant nombre décennies ", poursuit M. Macron, ils " n'ont pas eu la gloire et l'estime que leur bravoure justifiait ". " La France a une part d'Afrique en elle. Et sur ce sol de Provence, cette part fut celle du sang versé ".
Guillaume Camara