À Saumur en Auxois, Jeannie Longo a conquis un 20è titre de championne de France de la course en ligne, un 8è du contre-la-montre et un 16è titre dans la poursuite sur piste. 55 maillots bleus, blancs, rouges, il y a de quoi être rêveur devant un tel palmarès. À 49 ans, Longo est toujours maître sur ses propres terres, ce qui laisse perplexe sur le niveau des autres filles dans le vélo français. En réalisant ce triplé, la native d’Annecy rajeunit de neuf ans. Oui, son dernier triplé du genre remontait à 1999. Depuis, il ne s’est pas passé une année sans que madame ne remporte au moins un titre.
Au niveau mondial, Jeannie n’a plus rien gagné depuis 2001 et le championnat du monde du contre-la-montre, c’était son quatrième titre dans la spécialité après 1995, 1996 et 1997. Au moins, l’élixir de Jouvence ne marche plus au niveau international. Mais l’on retiendra qu’en 2001, Jeannie avait tout de même 42 ans ! Son palmarès complet est de 13 titres mondiaux (dont 1985, 1986, 1987, 1989 et 1995 pour la course en ligne). On dénombre également 8 médailles d’argent et 5 de bronze.
À Pékin, Jeannie Longo disputera sa septième olympiade. Oui en 1984, à Los Angeles, elle était déjà là ! Seulement quatre médailles pour le coup avec le titre sur route à Atlanta (1996) et la médaille d’argent sur le contre-la-montre la même année. Longo avait pris l’argent à Barcelone (1992) sur route et le bronze lors du contre-la-montre de Sidney (2000). Pour le fun, on ajoute trois Tour de France (1987, 1988 et 1989), 800 victoires et 38 records du monde en tout !
Née pour faire du sport.
Elle a décidé de ne jamais quitter sa montagne où elle vit presque recluse au milieu des brebis. Fait du fromage avec le lait, vend ses produits diététiques et écrit quelques bouquins où elle assure livrer quelques-uns de ses secrets de longévité : « J'ai eu la chance, dès mon enfance, de m'épanouir dans un environnement privilégié, au coeur du massif du Mont-Blanc. Une alimentation saine, des activités sportives et l'air montagnard ont sûrement été à la base de la solidité de mon organisme. Les valeurs enseignées par la nature m'ont détournée de l'artificiel et, j'en suis persuadée aujourd'hui, je leur dois la longévité de ma carrière d'athlète de haut niveau », dit-elle convaincue, puisque c’est publié.
Ce n’est pas Guy Roux dont aurait dû se rapprocher Nicolas Sarkozy, mais bien d’elle ! Enfin, il paraît qu’il a essayé, mais elle n’a pas voulu.
En gros, il ne reste plus qu’à savoir si elle cuisine bien et fait bien l’amour pour savoir si c’est la femme parfaite !