Des échoppes, bâties dans des structures minimalistes, jouxtent les métiers, proposant aux touristes de passage le fruit de leur travail. Un labeur réservé aux hommes qui nécessite un savoir-faire minutieux et un sens aigu de l’esthétique, pour transformer ces longs fils de cotons colorés en habit traditionnel baoulé ou, c’est de plus en plus à la mode, en une étoffe qui couvrira élégamment des chaises ou des tables. Arrivés à Bouaké, nombreux sont celles et ceux qui se mettent à la recherche de Tanou Sakassou. Le village des potiers à deux pas du centre-ville constitue un passage obligé : tous les guides touristiques, comme les locaux le recommandent. Les poteries y sont fabriquées selon une méthode ancestrale avec une base d’argile, du son de riz et des outils spécifiques permettant de modeler et de décorer des formes variées d’objets : pots en terre cuite noire incrustés de paillettes de silice, lampes, pique-fleurs etc. Il s’agit avant tout d’objets traditionnels du quotidien qui peuvent être détournés au gré des envies.
Des hommes et des femmes - réunies en coopérative depuis 1986 - travaillent la poterie à Tanou Sakassou. Le Centre artisanal du village, créé en 1972, a été ravagé par un incendie début 2016… Mais, grâce à l'implication du Fonds de développement touristique de Côte d'Ivoire, il a pu être reconstruit dans une version plus moderne et mieux équipée, avec un atelier et un hall d'exposition permettant aux potiers de produire et vendre en moyenne 200 œuvres par semaine. Un savoir-faire ancestral qui a toujours remporté un franc succès (de nombreux musées américains et européens s’y sont intéressés) et qui continue à séduire…
L’été en Côte d’Ivoire ne saurait se dérouler sans un détour par Bouaké…
S’il s’agit d’un concours, il n’est pas sûr que les Français aient envie d’y participer, de peur de gagner un jour. Que se passe-t-il en France? Voulons-nous ressembler aux démocratures que sont la Russie ou la Chine? Et oui, éternel hasard de...