En passant la ligne d'arrivée mardi matin à 9h, 17 minutes et 40 secondes au cap Lizard, Thomas Coville a établi un nouveau record de la Traversée de l'Atlantique en 5 jours, 19 heures, 29 minutes et 20 secondes. Il entre dans l’histoire.
Thomas Coville glisse sur l’eau. A bord de son maxi-trimaran de 32 mètres, le navigateur rennais a signé un nouveau record de la Traversée de l’Atlantique en 5 jours, 19 heures, 29 minutes et 20 secondes. Un record vieux de 2005, anciennement détenu par le non moins talentueux Francis Joyon, qui avait relié New York au cap Lizard en 6 jours, 4 heures, 1 minute et 37 secondes, soit un peu plus de huit heures supplémentaires. Et cette nouvelle référence aurait pu être encore meilleure sans des conditions climatiques défavorables en fin de parcours.
Car le skipper de « Sodeb’O » a dû batailler jusqu’au bout pour déjouer les obstacles qui se sont présentés à lui durant ce raid express sur l’Atlantique Nord. Tout d’abord, les caprices du vent. Barré par un anticyclone aux abords du cap Lizard, au sud-ouest de l’Angleterre, le Breton a dû s’employer pour contourner les zones sans vent et ainsi maintenir une vitesse de croisière suffisante. A coup de manœuvres épuisantes, d’empannages et de changements de voiles, Thomas Coville y est finalement parvenu. Quasiment toujours éveillé, il a mené un rude combat contre la fatigue. Sur la route de Lizard, le navigateur aurait pu voir l’aventure se terminer prématurément lorsqu’il a heurté une baleine avant-hier. Par chance, son bolide des mers n’a pas été endommagé.
Le talent de navigation et la détermination de Thomas Coville ne sont pas les seuls facteurs de la réussite de ce record. Sur terres, avant de se lancer seul au milieu de l’Atlantique, il aura bénéficié du travail exceptionnel de ses équipiers, qui ont optimisé au maximum le potentiel de « Sodeb’O ». Ils ont notamment allégé considérablement le maxi-trimaran (800 kg). Le nouveau recordman de la traversée de l’Atlantique arrivera à Brest en fin d’après-midi au cœur des fêtes maritimes. Il peut donc s’attendre à un accueil chaleureux sur ses terres.
source sport365