Pour rappel, le 21 juin dernier, c’était la Fête de la Musique. Pour autant que l’on puisse ne pas apprécier cette fête, pour des raisons diverses et variées, cela n’empêche en rien de sortir faire la fête entre amis.
C’est probablement ce qu’ont pensé nos bons amis de la police, puisqu’ils ont poussé à la noyade un jeune homme. Steve Maia Caniço (paix à son âme), a ensuite été retrouvé le 29 juillet, soit plus d’un mois après l’événement.
Pour vous donner une idée du grotesque de la situation, dites-vous bien que nos chers élus ont été plus prompts à réagir au saccage d’un local de permanence de LREM. Forcément, quand sa commence à toucher à son petit cucul, on devient tout de suite plus enclin à hurler que quand ça concerne un mec qu’on ne connaît même pas. Mais bon, ça semble être un comportement propre à n’importe quel élu, chacun étant persuadé que sa personne est sacrée.
Bref, ça s’offusque dès que ça peut, et pour le reste c’est turbo full balek.
Mais tout ça, c’était sans compter sur l’intervention d’une rare pertinence de cette brave Hélène Pilichoswki, dont je n’avais jamais entendu parler jusqu’à présent, et je ne m’en portais pas plus mal.
Et donc, rentrons dans le vif du sujet.
À propos du jeune tué par un policier à Nantes, cette question-réponse d'Hélène Pilichowski: "Est ce qu'il faut passer par des morts ? Peut-être…» v/ @edwyntweet pic.twitter.com/IEoE0xP5EL
— David Perrotin (@davidperrotin) July 5, 2018
Hélène Pilichowski ?
La question parle d’elle-même. Elle n’a pas besoin de verbe ou de complément : Hélène Pilichowski se suffit à elle-même et amène tout un ensemble de sous-questions, dont voici une liste non-exhaustive :
- non mais elle se prend pour qui la vielle ?
- c’est qui cette empaffée ?
- et une bonne claque sur le coin de ta trogne ?
- on attend quoi pour les guillotiner ?
- elle vient de péter par la bouche là non ?
Prenons donc une grande inspiration, et répondons, point par point, à cette grande interrogation qu’est Hélène Pilichowski.
Qui est Hélène Pilichowski ?
D’après sa page Wikipédia, Hélène Pilichowki est ce que l’on appelle une vieille conne, avec des idées rétrogrades et bien conservatrices propres à la fantastique génération des baby boomers (que j’invite cordialement à aller se faire foutre), puisque Hélène Pilichowski considère que les chercheurs ne foutent pas grand-chose et qu’il faudrait bien les foutre un peu plus au turbin, avec par exemple D E S R É F O R M E S, qui semble être une passion du gouvernement Français depuis plusieurs décennies, pour peu que ça touche aux acquis sociaux et pas aux riches.
Hélène Pilichoswki a également un avis très intéressant concernant le sujet du viol des femmes en France, puisque Hélène Pilichowski refuse de croire qu’une femme est violée toutes les sept minutes en France. Hélène Pilichowski ne comprends visiblement ni les statistiques, ni que son avis sur la question n’a aucune espèce d’importance.
Hélène Pilichowski, ou le syndrome de la polémique réactionnaire
Comme beaucoup de vioques, Hélène Pilichowski souffre d’un syndrome très répandu parmi les vieux croûtons : le syndrome de la polémique réactionnaire.
Les jeunes ? Des cons.
Les femmes violées ? Certaines l’ont quand même bien cherché.
Les chercheurs ? Tous des branleurs.
Les personnes qui restent 30 minutes après la fin de la fête de la musique ? Peut-être que ce n’est pas si grave s’il y a quelques morts, si cela permet de montrer l’exemple.
Ha forcément, c’est tout de suite plus simple de se sentir courageuse en défendant un système patriarcal et autoritaire qu’en réfléchissant un minimum.
Hélène Pilichowski, autant de réflexion qu’un bout de bois.
Faudra-t-il passer par des morts ?
Putain. Non.
Quelle genre d’argument faudrait-il avancer pour défendre la réponse « non » ? Sans déconner, cette question doit être la plus conne que j’ai pu entendre en 27 ans d’existence dans cette société. Et Dieu sait que vous êtes pleins à être de gros débilos.
Sans mentir, si le ramage d’Hélène Pilichowski se rapportait à son plumage, elle serait le phœnix des hôtes de mon cul : une sorte de gros caca incroyablement chatoyant ; mais un gros caca néanmoins.
Faut-il respecter l’autorité policière ?
Oui, effectivement, si on ferme bien gentiment sa bouche et qu’on baisse la tête, il n’y aura pas de problème.
Mais bon, ça, c’est généralement ce qu’il se passe sous un régime autoritaire.
L’autorité est à détruire. L’autorité ne sert personne d’autre que ceux qui se l’approprient. L’autorité est dangereuse et se doit d’être défiée. L’autorité est aliénante. L’autorité est l’apanage des oppresseurs, des lâches, des parasites, des réactionnaires et des pantouflards qui ne veulent surtout pas trop réfléchir aux problèmes que pose le système actuel.
L’autorité doit mourir.
Et les discours comme ceux tenus par Hélène Pilichowski et Alexandre Malafaye doivent mourir également.
Et ce seront bien là les seules morts par lesquelles nous devrions passer.