L’abandon d’animaux domestiques, un fléau estival

Publié le 09 août 2019 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Le 29 juin dernier, Solidarités-Refuges, une plateforme de mise en relation entre refuges et bénévoles, et Animaux-Online ont décrété la première journée mondiale contre l’abandon des animaux de compagnie. Dans le cadre de celle-ci, 13 propositions pour lutter contre l'abandon ont été rédigées, la première étant "que la lutte contre l’abandon des animaux de compagnie devienne une cause nationale". C’est l’été, les départs en vacances approchent et certains choisissent délibérément d’abandonner leur animal de compagnie sur la voie publique ou dans la nature, plutôt que de prévoir en amont de le faire garder. Livré à lui-même, l’animal n’a que peu de chance de s’en sortir. Un comportement inadmissible et répugnant, fort heureusement répréhensible par la loi. En effet, depuis 1976 l’abandon est un délit considéré comme un acte de cruauté, au même titre que la maltraitance animale. Selon l’article 521-1 du Code Pénal, ce délit est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende.

La voie légale de l’abandon direct se fait auprès d’un refuge, sur rendez-vous lors duquel l’ancien propriétaire informe l’équipe sur le passé de son animal, son comportement et la raison de son abandon. Ces informations faciliteront ainsi son adoption. "Certaines personnes sont en pleurs dans le bureau alors que d’autres sont totalement indifférentes et c’est le plus souvent ce cas là! D’ailleurs, nous avons tellement peu l’habitude de celles en pleurs que nous ne savons pas quoi dire pour les rassurer!" souligne Valérie Guénon, secrétaire bénévole de la SPA de Verson.

Toutefois ce fléau, exacerbé en période estivale, l’est malheureusement toute l’année! En 2018, la SPA a pris en charge 44.147 animaux, parmi eux, 38.129 ont trouvé une famille. En 2018, la SPA de Verson a accueilli, de son côté, 331 chiens et 302 chats. La recrudescence du nombre d’animaux admis cette année est tangible: "le refuge est actuellement complet. Depuis deux mois, comparé aux autres années à la même date, le nombre d’abandon est décuplé alors que celui de l’adoption est très faible. Même les fourrières avec lesquelles nous travaillons sont débordées!". En effet, ce refuge accueille actuellement 173 chats ainsi que 169 chiens "plus 10 autres qui arrivent ces prochains jours". Alors qu’en juillet 2018, il y a tout juste un an, ce refuge comptabilisait 150 chats ainsi que 171 chiens.

De plus, la SPA conduit une campagne de stérilisation des chats libres dans toutes les régions de France, ainsi 2.676 chats ont été stérilisés en 2018. Malgré tout, la prolifération de chats inquiète de nouveau la bénévole: "la stérilisation de son chat était enfin entrée dans les mœurs. Désormais, nous avons l’impression que cette période est révolue car, nous recevons des appels tous les jours pour des chats alors que nos familles d’accueil et les refuges sont complets".

"Nous ne pratiquons pas l’euthanasie, nous les gardons tous jusqu’à l’adoption. Sauf quand le chien devient très agressif, car nous ne pouvons alors pas mettre en danger les adoptants ou nous même, ou si le chien est vraiment très malade sous condition qu’il n’y ait plus aucune solution". "Dernièrement nous avons récupéré plus de chiens de 10 ans que d’habitude: nous en avons 4 en ce moment alors qu’en moyenne nous en avons un seul. Ils sont plus difficiles à placer alors qu’ils sont tout aussi gentils: il faut leur donner leur chance! En plus, pour eux, les frais d’adoption sont réduit à 50 euros et l’association 30 Millions d’Amis apporte une aide jusqu’à 600 € de frais vétérinaires, hors frais d’euthanasie. Nous avons des chiens de plus de 10 ans qui ont été adoptés par ce moyen-là, dont les adoptants n’ont même pas utilisés la totalité de l’enveloppe. D’autres les ont dépensés plus rapidement car le chien avait un traitement, pour un souffle au cœur ou autre, ensuite ils savaient que c’était à eux de prendre le reste en charge. Toutefois, par exemple, Étoile ou El Passo n’ont aucun traitement médical en cours".

Deux personnalités captent d’emblée l’attention. Victime d’un abandon direct, Fripouille est un épagneul breton de 9 ans vivant au refuge depuis presque un an. Très affectueux, à l’écoute et dynamique, il s’entend bien avec les enfants mais pas avec les autres animaux. Novembre lui, est âgé d’un an et demi. Ce croisé Jack Russel est au refuge depuis 6 mois, déjà. "C’est une page blanche, toute son éducation est à faire" précise une autre bénévole. Joueur, il se plairait avec des enfants suffisamment grands pour jouer avec lui. Par contre, il devra être exclusif puisqu’il n’apprécie guère ses congénères.

Depuis de très nombreuses années, les associations de défense des animaux réclament un durcissement de la loi contre les abandons et les maltraitances faites envers les animaux. Il faudrait pour cela que l’animal de compagnie soit enfin considéré légalement comme une personnalité juridique non humaine. En attendant, plutôt que de soutenir l’élevage intensif d’animaux proposés dans les animaleries et les élevages, il est de notre devoir de venir en aide à ces animaux des refuges en leur donnant une seconde chance. S’il s’agit d’un concours, il n’est pas sûr que les Français aient envie d’y participer, de peur de gagner un jour. Que se passe-t-il en France? Voulons-nous ressembler aux démocratures que sont la Russie ou la Chine? Et oui, éternel hasard de... En 1945, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale une grande partie de l’Europe est détruite...  (21.01 Mo) Fondée en 2014 à Paris, Kino Visegrad est une association francilienne de promotion des cinéma...  (6.21 Mo) Benoit Biteau est premier en tout. En 2010, il est le seul agriculteur bio élu conseiller régiona...  (1.6 Mo)  (1.84 Mo)  (675.3 Ko) Les Hollandaises ont éliminé les Suédoises le 3 juillet. Mais pour gagner la finale, le plus dur... La France fait enfin désormais partie des pays qui tentent de faire évoluer les mentalités en ce... A chacun sa façon de fêter l'anniversaire du retrait des Etats-Unis de la Convention de Vienne. Le... Toutes les brèves