Do ré mi fa sol la si do, gratte-moi la puce que j’ai dans le dos.
Si tu l’avais grattée plus tôt, Elle ne s’rait pas montée si haut !
On a certainement, tous fredonné cette chanson sans se demander d’où pouvait venir les notes de musique et quelles étaient leurs origines. Cet article réparera nos lacunes en ce domaine et donnera le « la » à vos futurs exploits musicaux ! car tout le monde le sait, la musique adoucit les mœurs.
Tradition orale
Après s’être transmise principalement, de façon orale à l’Antiquité, la musique avait besoin de se fixer pour continuer à se propager. Au Moyen-âge, les partitions étaient très rudimentaires . On y trouvait, placés au-dessus des paroles, des signes et autres « zigouigouis » qui permettaient aux chanteurs, principalement des moines de faire varier leur intonation.
Les premiers neumes
Vers le IXe siècle, les neumes, signes se rapprochant des signes de ponctuation, sont inscrits au regard des paroles et indiquent aux chanteurs comment interpréter leur texte. Très simples, ces signes se résumaient au départ à quelques accents, points et traits.
Evolution des neumes
Très peu précis, les neumes originels furent remplacés par une version plus sophistiquée, les neumes carrés. Les indications musicales étaient beaucoup plus pointues et nombreuses et se placèrent dorénavant sur une portée à 4 lignes. Il s’agissait des prémices du solfège. Mais les notes n’avaient pas encore leurs petits noms.
Les premières notes de musique
C’est un moine bénédictin, Guido d’Arezzo qui par soucis de pédagogie et de simplicité mis au point un système facilitant la mémorisation des chants. S’appuyant sur un hymne à Saint-Jean Baptiste, il utilisa la première syllabe des vers pour attribuer leur nom aux notes qui lui correspondaient.
Traduction :
Ut queant laxis (Pour que puissent)
Resonare fibris (Résonner des cordes)
Mira gestorum (Détendues de nos lèvres)
Famuli tuorum (Les merveilles de tes actions)
Solve polluti (Enlève le péché)
Labii reatum (De ton impur serviteur)
Sancte Ionaes (O Saint Jean)
Les notes de la gamme étaient nées : ut ré mi fa sol la . Enfin, presque toutes, car, vous l’avez remarqué, le SI n’existait pas chez Guido d’Arezzo. Ce n’est qu’au XVI, qu’un moine français, Anselmes de Flandres proposa de contracter les initiales de la dernière phrase, Sancte Joannes, en SJ ou si.
C’est en 1673 que Bononcini, remplaça Ut par do parce que cette note était difficile à chanter.
Maintenant que nous possédons toutes les notes de notre gamme, chantons en chœur :
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