Ses propos lourdement sexistes, homophobes, mais surtout son souverain mépris envers les victimes des ouragans Irma & Maria de 2017, ont soulevé un tollé de colère dans la population Puertoricaine et ailleurs dans le monde.
Ironiquement, ça c'est produit le même jour où Robert Mueller passait devant le Congrès des États-Unis, provoquant peut-être, pensait-on, potentiellement la démission du président des États-Unis, aussi.
Après tout, tout ce qui fût reproché à Rossello, Trump l'a facilement biffé dans ses listes "d'exploits" depuis longtemps. Ça prendra la forme un jour d'une encyclopédie de plus de 1000 pages pour répertorier les actes de corruption, les pots-de-vins, les mensonges, les obstructions de justice, les ingérences, le sexisme, le racisme, l'homophobie, le non respect des morts, les illégalités et toutes les contorsions de la justice que Donald Trump et son cercle d'initiés ont jusqu'à ce jour perpétré. Et continuent de faire.
Afin de comprendre pourquoi un homme a dû plier bagage et pas l'autre, il faut reculer dans le temps.
En 1898, peu de temps après que les États-Unis eût déclaré la guerre à l'Espagne sur le statut de Cuba, les bateaux de guerre des É-U ont vogué vers l'Est et pris possession de Puerto Rico. Pendant que des anti-impérialistes au Congrès empêchaient le président William McKinley de complètement annexer Cuba, Puerto Rico passait tout de suite de colonie espagnole à colonie entièrement Étatsunienne.
Quelques années plus tard, afin de stimuler les affaires sur l'île, on en a fait une île exempte de taxes pour y attirer les investisseurs.
En 2006, pas avant, grâce à un projet de loi pensé par Bill Clinton et son équipe 10 ans plus tôt, la plupart de ses exemptions de taxes avaient disparues. Les importantes compagnies qui s'y étaient installées ont alors commencer à quitter l'île. L'économie de Puerto Rico a plongé. En 2015. on annonçait qu'une dette de 124 milliards ne pourrait jamais être remboursée.
Sous Trump, l'austérité Puertoricaine est devenue plus stricte. La crise devenant plus creuse. Les ouragans ont fait fuir davantage. Quelque 80% des Puerto Ricains rêvent de fuir les lieux.
Aux États-Unis, quand ça chauffe, ou n'importe quand, on se place au dessus des lois.
Sur l'île, on l'a vu, on ne peut plus se le permettre.
Mueller a refusé de poursuivre Trump malgré les nombreuses preuves d'infractions qu'il a sous la main car le président est en fonction et que le Congrès ne l'appuierait probablement pas dans ses démarches.
Une phase 2 de démission est toujours sur les rails à Puerto Rico.
Ce qui reste fascinant, c'est que c'est l'absolu manque de pouvoir politique, d'une colonie de seconde classe, la plus vieille des États-Unis, qui a fait avancer les choses à Puerto Rico .Le même jour où le puissant pouvoir politique des États-Unis freinait toute poursuites qui seront inévitablement légitimes au jour 1 de la fin de la présidence de Donald Trump.
Si ce n'est pas économiquement, où ils sont menottés par les États-Unis, ce sera au moins socialement.
Ça veut dire Nous sommes plus nombreux que vous. Nous n'avons pas peur.
C'est bouleversant de beauté.
Comme l'île de Puerto Rico que j'ai visitée trois fois.