Karine Lambert invite donc à suivre les pas de Vincent, depuis l’annonce du diagnostic jusqu’à la découverte de nouvelles couleurs dans le noir, en passant par le compte à rebours jusqu’au ténèbres et la lente reconstruction au cœur de la nuit. Parsemé de nombreux obstacles, le parcours du combattant de Vincent passe par le déni, la fuite, l’isolement, l’abattement, la colère, l’acceptation et le besoin vital de conserver un maximum d’autonomie…
Si je n’ai pas eu d’accroche particulière avec le personnage principal, Karine Lambert livre néanmoins un récit profondément humain, qui ne sombre jamais dans le désespoir. Tout comme Vincent, le lecteur s’accroche à ce brin de lumière qui permet à Vincent d’entrevoir la fin d’un tunnel pourtant de plus en plus obscur. L’écriture très visuelle et sensorielle de Karine Lambert restitue à merveille le ressenti de ce jeune homme qui perd subitement la vue, tout en abordant des thèmes intéressants, tels que l’amitié, l’amour ou la relation parents-enfants.
Un bon petit moment de lecture, sans trop de surprises, mais profondément humain.
Toutes les couleurs de la nuit, Karine Lambert, Calmann Lévy, 376 p., 18,90 €
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