Ce roman débute par le diagnostic impitoyable d’une ophtalmologue à son patient : neuropathie optique de Leber et la garantie de devenir aveugle d’ici trois à cinq semaines. Pour Vincent, 35 ans, professeur de tennis à qui la vie semblait pourtant sourire, c’est tout d’abord le choc, puis la fuite à la campagne, où il se réfugie dans la maison de ses grands-parents, le temps de faire le point…
Karine Lambert invite donc à suivre les pas de Vincent, depuis l’annonce du diagnostic jusqu’à la découverte de nouvelles couleurs dans le noir, en passant par le compte à rebours jusqu’au ténèbres et la lente reconstruction au cœur de la nuit. Parsemé de nombreux obstacles, le parcours du combattant de Vincent passe par le déni, la fuite, l’isolement, l’abattement, la colère, l’acceptation et le besoin vital de conserver un maximum d’autonomie…
Si je n’ai pas eu d’accroche particulière avec le personnage principal, Karine Lambert livre néanmoins un récit profondément humain, qui ne sombre jamais dans le désespoir. Tout comme Vincent, le lecteur s’accroche à ce brin de lumière qui permet à Vincent d’entrevoir la fin d’un tunnel pourtant de plus en plus obscur. L’écriture très visuelle et sensorielle de Karine Lambert restitue à merveille le ressenti de ce jeune homme qui perd subitement la vue, tout en abordant des thèmes intéressants, tels que l’amitié, l’amour ou la relation parents-enfants.
Un bon petit moment de lecture, sans trop de surprises, mais profondément humain.
Toutes les couleurs de la nuit, Karine Lambert, Calmann Lévy, 376 p., 18,90 €
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