Après de nombreuses années sans festival, trop, c'était trop. On était en manque, il fallait que cela cesse ! Cette année, notre choix s'est porté sur Les Nuits Secrètes. Ce festival a tout pour plaire : une programmation alléchante et un prix défiant toute concurrence. Let's go pour cette 18ème édition !
Un festival en plein essor
Nous arrivons sur le site à 15h. Après une attente de 30 minutes, nous nous installons au camping. On est surpris par l'anarchie ambiante. Aucune allée, on se dit qu'il sera difficile de trouver notre tente ce soir ! Néanmoins, l'accueil des bénévoles fait chaud au coeur (et rafraîchit nos visages à coup de pschitt pschitt salvateurs).
On se rend compte rapidement que le festival est à un tournant, et qu'il est victime de son succès. Des erreurs d'amateurs s'enchaînent. Si nous n'avons pas eu personnellement à nous plaindre de l'attente interminable pour avoir les bracelets/pass à l'entrée (certains ont raté des concerts à cause de l'organisation catastrophique !), on constate le manque de toilettes sur le site du festival et au camping. Au fil des heures, l'odeur âcre de l'urine flotte dans l'air. On pense aussi aux campeurs qui n'ont pas pu se mettre avec leurs potes, le camping étant divisé en deux parties : pass 1 jour et pass 3 jours... Queue pour rentrer, queue pour les toilettes, queue pour manger, queue pour avoir son café salvateur le matin... Le festival devra absolument améliorer ces différents points l'année prochaine pour satisfaire pleinement les festivaliers.
De nombreux points positifs sont tout de même à noter, qui contrebalancent les mauvais. Le nord est chaleureux ! On adore le bon esprit qui règne sur le festival. Des vieux, des jeunes, des enfants se mêlent, et s'amusent ensemble, dans la joie et la bonne humeur. On aime aussi la bonne bière du Nord... Cela change de la Heineken (et oui on se fait vieux...). Le moyen de paiement cash-cache est pratique, on peut charger nos comptes facilement via l'application. On apprécie également de ne pas faire des kilomètres entre les différentes scènes et pour rentrer au camping. Et bien sûr, la programmation qui tient toutes ses promesses.
Jour 1, on se sent bien
Il est temps de se remplir le ventre avec un bon croque monsieur au maroilles évidemment ! On reprend des forces (et des kilos) avant Jeanne Added. C'est la quatrième fois, mais cela reste un plaisir de la voir sur scène. Quel chemin parcouru depuis 2015 ! Son charisme, sa voix pleine d'émotions... On n'a pas honte de le dire, on l'adore !
Jour 2, jour pluvieux
C'est bien la première fois que nous ne sommes pas réveillés aux aurores par la chaleur étouffante. La pluie donne le rythme, et nous berce une bonne partie de la matinée. Des festivaliers prévenant ont installé une tonnelle juste à côté de nous, on échange volontiers des verres de rosé contre un abri.
13h15, il est temps de décoller du camping, direction la gare de la ville. On a rendez-vous à 14h pour notre parcours secret . On est impatients de découvrir ce qui nous attend. On monte dans le bus, on doit être une cinquantaine au total. On ne sait pas où cela va nous mener. On est excités comme des petites puces !
On nous demande de mettre nos peurs sur un papier et de les mettre dans une urne. Le concert est super interactif et intimiste. L'énergie de Catastrophe nous explose à la figure. Un mélange détonant de rap, de rock, des harmonies, avec une touche "Queenesque"... On essaie de décrire leur musique, mais c'est très difficile. Le tout ponctué de textes forts, qui nous mettraient presque la larme à l'oeil si la chanteuse ne nous regardait pas dans les yeux. C'est une expérience sensorielle et poétique à vivre. Catastrophe mange nos peurs et nos coeurs.
Flavien Berger arrive à l'Eden. Sa nonchalance, ses petits discours pour dire qu'il ne faut pas parler pour ne rien dire... Il ne laisse personne indifférent. Agacement ? Amusement ? Un petit mélange de tout ça.
Nous nageons à contre courant de la foule venue voir Roméo Elvis pour se poser devant la station secrète, une toute petite scène intimiste, pour voir Whispering Sons. Quelle claque ! La chanteuse charismatique a une voix caverneuse so cold wave qui nous donne des frissons partout. On adore le post-punk, on est servis ! On a qu'une chose à dire : merci la Belgique.
Hot Chip paraît bien fade à côté. On adore pourtant ce groupe. Faute à un son mal réglé ? On garde un tellement bon souvenir de leur concert des Eurockéennes de 2010 qu'on regrette presque de les revoir sous ce mauvais jour.
Après un rapide coup d'oeil à Paul K, on choisit finalement CTRFÇN. C'est l'électro comme on l'aime. Un petit côté putassier électrisant. On danse, on s'éclate, que demander de plus ? Le côté intimiste de la station secrète rend le moment encore plus magique.
Jour 3, c'est la joie
Fat White Family est une grande déception. Outre le son absolument horrible, le manque de charisme du groupe est affligeant. Mais est-ce possible de vraiment juger cette prestation ?
Mot de eVe