Je ne vous parlerai pas aujourd’hui du hotdog (chien chaud), un célèbre sandwich réalisé avec une saucisse coincée entre 2 tranches de pain. Je vous présenterai une autre manière d’utiliser le chien dans la cuisine. Il ne s’agit pas non plus de recettes made in Asia à base de canidé, mais du Turnspit, un chien aussi utile jusqu’au XIXe siècle, en Angleterre, qu’un micro-ondes l’est aujourd’hui dans toutes les cuisines.
Caractéristiques du Turnspit
Utilisé par les anglo-saxons jusqu’au XIXe siècle pour apporter son aide aux chefs cuisiniers, le Turnspit ou Vernepator Cur était un chien à pattes courtes et tordues et au corps long. Sa robe est généralement gris sombre tachetée de noir ou entièrement noire avec les parties inférieures blanchâtres.
Mais quelle pouvait être l’utilité de ce chien de cuisine ?
Un tourne-viande à pattes
Cette race de chien, proche du terrier ou du Corgi gallois, répertoriée dans la classification de Linné avec l’intitulé « Canis vertigus » a complètement disparu de nos jours. Elle était utilisée dans une sorte de roue à écureuil reliée à un tournebroche et mise en mouvement par les pas de l’animal. Grâce à la roue, et aux papattes de Médor, les pièces de viande que l’on préparait dans les cheminées pouvaient être cuites uniformément et dorées à souhait.
Le tournebroche pratique
L’actionnement de la roue était un travail si dur, qu’il fallait bien souvent posséder 2 chiens dans les logis pour ne pas les tuer à la tâche. Autrefois dévolue aux personnels de maison ou aux enfants, cette rude corvée avait trouvé une race de chien puissante et excellant dans le sprint pour s’y coller. A cette époque, la cause animale n’était pas d’actualité d’autant plus que le quotidien des gens de maison s’en trouvait allégé. Il arrivait même que l’on coupe la queue des chiens pour gagner de la place dans la roue mobile ou qu’on « attise » leur motivation en y plaçant du charbon ardent.
Avec la mécanisation et l’invention de machines, les Vernepator disparurent des cuisines. Plus personne ne souhaita accueillir ce chien. Cela eut pour conséquences d’éteindre cette race car on ne le trouvait que dans quelques cottages isolés trop pauvres pour s’acheter un tournebroche mécanisé plus moderne. Ces chiens servaient aussi parfois de chauffe-pieds lors des messes hivernales.
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