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La maladie de Sachs, Martin Winckler

Par Antigone

La maladie de Sachs, Martin Winckler

Comme j’avais aimé découvrir Martin Winckler via Le Choeur des femmes, on m’a prêté ce roman dont j’avais énormément entendu parler, à sa parution en librairie je suppose (il a reçu le prix du livre Inter 1998), mais plus certainement encore lorsque son adaptation (avec Albert Dupontel) est sortie… Ce qui m’a tout de suite frappé dans les premières pages de ce texte, est l’emploi du tu, qui sera présent tout du long du roman, et qui désigne le docteur Sachs et l’abondance des énumérations, qui donnent sens par leur profusion. Jeune médecin, le docteur Sachs vient de s’installer à Play. Tout d’abord un peu méfiants, les patients finissent par envahir la salle de ce praticien pas comme les autres, qui prend son temps, est doux, et allonge les malades sur un matelas posé au sol. C’est un portrait en creux que nous donne à lire Martin Winckler, car ce sont en effet les autres, tous les autres, les malades, les collègues, les amis, qui vont apporter petit à petit leur pierre, leur témoignage, leur expérience et faire de Bruno Sachs un être de chair. Ils sont peu nombreux à ne pas tomber sous son charme. Beaucoup l’apprécient, font appel à lui, l’observent et se posent des questions sur sa vie. Quelques uns lui doivent d’ailleurs la vie sauve. La commune est petite. Les gens jasent. Le docteur Sachs a la trentaine bien tassée, il est célibataire. Alors, lorsque une femme entre dans chez lui et s’y installe, ses patients sont ravis. Mais, pourvu que le docteur ne parte pas… Comme Le choeur des femmes, j’ai beaucoup apprécié cette lecture, qui donne à réfléchir sur la bonne manière de soigner. J’ai peut-être cependant moins été emballée par cet opus là, qui décrit vraiment ce que peuvent être les occupations d’un médecin de campagne par le menu détail, tant j’avais été intéressée par le côté militant du précédent lu. Pour autant, voici un livre qu’il est précieux de lire et dont j’ai aimé surtout la forme (très originale, très dans la ligne de l’éditeur POL) et parfois la verve. Et puis, ce qui est intéressant, autant que touchant dans ce roman, ce sont tous ces personnages dont on découvre le quotidien simple et parfois éprouvant, les émotions, les maladies bien sûr, mais aussi les rêves, et qui vont, viennent et reviennent dans les journées bien remplies du docteur Sachs.

Editions J’ai lu – février 2003

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

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