Les Chroniques de Zi T4 – Oviri de Jean-François Chabas

Nombre de pages : 256 pages
Editeur : Nathan
Date de sortie : 11 juillet 2019
Collection : Grands formats divers
Langue : Français
ISBN-10 : 2092582844
ISBN-13 : 978-2092582848
Prix éditeur : 15,95€
Disponible sur liseuse : Non

Chronique du tome 1 par une autre Songeuse : Phelan
Ma chronique du tome 2 : Nara
Ma chronique du tome 3 : Turi

De quoi ça parle ?

Suite à la mort de son père, le prince Oviri devient roi des Trois Vagues. Mais son royaume est en guerre contre les forces du Mal. Sans nouvelles de sa sœur Nara, retenue prisonnière par la sorcière Arlana, il est le seul capable de fédérer toutes les forces disponibles pour repousser des hordes de créatures maléfiques. Il doit surtout faire équipe avec Turi, malgré la méfiance qu'il éprouve envers le garçon aux cheveux bleus...

Moi quand j'ai reçu le livre :

Une fois n'est pas coutume, ce nouveau tome des Chroniques de Zi est un coup de coeur , et cette couverture saisissante....pfioooouu !! Guillaume Morellec m'éblouit à nouveau par son talent, la finesse de ses traits, le choix de ses couleurs, ses contrastes, bref, je pourrais admirer son travail pendant des heures, des jours et des nuits sans jamais m'en lasser.

Dans ce quatrième tome, on assiste à la guerre qui fait rage et ravage le royaume de Trois Vagues d'où sont originaires Nara et son frère Oviri . Cela a beau être extrêmement violent et sanglant, j'ai trouvé que l'auteur décrivait les événements avec un certain degré de poésie , ne serait-ce par exemple, dans cette façon qu'il a de dépeindre la beauté à la fois effrayante et magnifique des dragons qui composent en partie l'armée ennemie. Je me suis laissée éblouir par les teintes multicolores et chatoyantes de leurs écailles que je parvenais très bien à visualiser, à moins qu'ils n'aient réussi à embrumer mon esprit , comme ils l'ont fait avec celui des soldats présents sur le champ de bataille...

Si les tomes précédents se focalisaient chacun sur un personnage, ce dernier opus vient créer la surprise et pas des moindres ! et permet de retrouver des individus rencontrés par nos protagonistes lors de précédentes aventures . Comme un bon mojito bien dosé en pleine canicule, ceux-ci apportent une dose de fraîcheur bienvenue sur un champ de bataille ravagé par le feu et où le sang ne cesse de couler à flots. Des conflits mineurs viennent se mêler à la grande bataille, et c'est en fin de compte un joyeux bazar qui règne dans le royaume.

Ce quatrième tome contient beaucoup d'humour , ce qui vient contrebalancer la tournure et le revirement très sérieux, plus adulte , qu'a pris l'histoire. On sent que les personnages du départ ont beaucoup mûri et évolué , et on se demande évidemment comment tout cela va se terminer. Ici, même si l'entraide et la solidarité demeurent, il est maintenant question de rivalité, de vengeance, de manipulation et de domination .

J'ai apprécié découvrir de nouveaux personnages comme Etini, la mère de Nara, ce qui m'a permis de comprendre d'où la jeune femme tenait sa vaillance et son courage, mais je regrette vaguement qu' Oviri demeure encore quelque peu un mystère . Étonnamment ou pas, malgré ce qu'il est, j'aime toujours autant Turi, même s'il a clairement chopé le melon et qu'il se montre orgueilleux et mégalo, mais ça, c'est parce que j'ai des goûts bizarres, et d'un côté, je peux comprendre les motivations d', même si ça ne veut pas dire que je suis forcément d'accord. Mais que voulez-vous, j'ai toujours eu un faible pour les " méchants " ...

Quoiqu'il en soit, j'ai été bluffée par ce nouveau tome , par toutes les révélations inimaginables que l'on y découvre, par l' imagination ultra débordante de Jean-François Chabas qui personnellement chaque fois m'emmène là où mon esprit n'aurait jamais songé à aller, par cette capacité qu'il a à me surprendre toujours davantage, à me faire rire , à m'embarquer toujours plus loin dans son univers. Il m'a donné envie d'aller me battre contre des dragons et des gobelins pourpres , d'aller faire du nau-nau et plus encore. Et en même temps, il parle si bien des forces du Mal, que je ne suis certaine de savoir quel camp choisir ... Affaire à suivre !