The Boys // Saison 1. Episodes 3 et 4. Get Some / The Female of the Species.
Avec ces deux épisodes, je me suis tout de même posé une question. Qu’est ce que The Boys veut réellement raconter ? La série est riche en idées et surtout en démonstrations de moyens, mais le scénario manque parfois de clarté sur ce qu’il veut réellement être. « Cherry » se terminait avec la mort de Translucide, explosé comme une boîte de pâtée pour chien et je dois avouer que le moment était assez jouissif. « Get Some » décide de reprendre les choses de façon intelligente, et le tout fonctionne plutôt bien avec l’esprit barré de la série. Car l’une des forces de The Boys est clairement son côté divertissant cynique et sans vergogne.
Avec la fameuse Race of the Century entre A-Train et Shockwave, la série tente de montrer une nouvelle facette de l’utilisation des super-héros. Ils sont mis en compétition pour divertir les gens (alors qu’au fond, un vrai super héros devrait passer du temps à sauver des gens). Le côté marketing de l’entreprise Vought me plaît, grandement aidé par Elisabeth Shue et ce sentiment qu’elle est prête à tout. Notamment quand elle décide de changer le costume de Starlight en un costume beaucoup plus sexy. Cela aura des conséquences sur la vision qu’elle a de l’entreprise et je ne serais pas surpris qu’elle veuille a un moment donné changer de camp. C’est un personnage emblématique depuis le début par sa façon d’être, qui est plus naturelle que les autres.
Les Boys sont quant à eux toujours dans la course pour venir mettre des battons dans les roues à Vought. Notamment dans le cliffangher quand ils décident d’envoyer le corps de Translucide à la grande patronne toute vilaine. Ce que j’aime dans The Boys c’est la façon dont la série inverse la vision que l’on peut avoir du monde des super-héros. Les méchants sont donc les entrepreneurs qui ont décidé de faire d’eux des stars (et Homelander accessoirement) et les gentils sont des gens comme vous et moi qui tentent de mettre un terme à toute cette mascarade. « The Female of the Species » se concentre sur d’autres éléments et surtout un peu plus sur les « Boys ».
Avec du gore au beau milieu de cet épisode, The Boys semble chercher à être plus violente qu’elle ne l’était jusqu’à présent (même si la fin de l’épisode 1.02 était déjà pas mal dans le genre). Avec une femme qui avec ses poings peut déchiqueter le corps d’un homme c’est ce que j’appelle du bon gore. Et The Boys exploite le filon de façon intéressante, tout en faisant ce qu’il faut pour que l’on en ait pour notre visionnage. L’autre force de The Boys et qui est d’autant plus visible dans cet épisode c’est le fait qu’elle devient additive. On a envie d’enchaîner les épisodes, les uns après les autres car les intrigues avancent de façon plus logiques et la série dévoile alors un peu plus ce qu’elle veut réellement faire avec ses différents groupes de personnages.
De plus, voir The Deep faire de la pub pour Oceanland, c’est tout de même génial. Car cela permet aussi de creuser la débilité de tous ces personnages mais le fait qu’ils sont tous plus intéressants les uns que les autres. Puis il y a bien évidemment Popclaw qui est elle complètement folle et qui tue tout sur son passage avec un goût prononcé pour le sang. Si l’histoire de Popclaw n’est pas encore suffisamment développée, je trouve que l’épisode en fait suffisamment pour la rendre particulièrement flippante. Mais c’est Homelander qui est le plus dangereux. L’histoire dans l’avion au milieu de l’épisode est particulièrement horrible, laissant les gens mourir dans un avion en plein vol sans se soucier de ce qu’ils sont et de leurs vies. C’est là que l’on voit encore une fois un peu plus le visage de Homelander (et je me demande ce que Queen Maeve en pense du coup). The Boys a encore du mal à accrocher toutes ses intrigues et à en faire un tout suffisamment cohérent, mais le divertissement est là et donne lieu à tout un tas de séquences palpitantes permettant de nous faire oublier ce qu’il y a de plus décevant.
Note : 7/10. En bref, le divertissement est là, même si le scénario a encore un peu de mal parfois à trouver un bon équilibre pour donner une direction logique à tout ce qu’il met en place.