Une telle ressemblance ne peut être le fruit du hasard.
Les coiffeurs coloristes en font des jaunisses. Après Donald Trump, voici Boris Johnson, même coupe (?) de cheveux ; même couleur, blond middle-west par opposition au blond vénitien. Longtemps ses opposants faisaient courir le bruit que Donald Trump portait une moumoute. Mais c’était un fake. On l’a vu en meeting électoral se tirer sur les cheveux pour montrer que c’étaient des vrais. Et il a été élu. A Londres, Boris Johnson rêve du même destin. Non seulement capillaire - sa coiffure à la Trump nous fait encore plus apprécier les couvre-chefs de la Reine. Mais elle, elle n’a aucun pouvoir, juste les bijoux, les chapeaux et les châteaux.Mais également politique : Avec le Brexit, Boris Johnson veut faire comme son Best Boy Friend Trump, remettre son pays au premier rang des pays du monde, Britain first. Il risque d’y avoir concurrence : Sur la plus haute marche du podium, il n’y a qu’une place. Nos valeureux voisins arriveront-ils à faire passer leurs intérêts au-dessus des intérêts américains ? Les éleveurs d’Aberdeen Angus ou de Welsh Black (oui, on peut très bien manger Outre-Manche) laisseront-ils volontiers entrer le bœuf aux hormones, juste pour faire plaisir à l’ami américain ? Et quand au retour à la grandeur d’une époque où la petite Angleterre dominait un Empire où le soleil ne se couchait pas, est-il gagné d’avance que indiens, nigérians ou chinois ouvriront leurs ports aux canonnières britanniques ?Tout cela prêterait à rire - humour britannique - si l’Angleterre n’était pas à seulement 34 kilomètres de nos côtes. Or le poste de Boris Johnson ne tient qu’à un cheveu, il n’a plus qu’un seul siège de majorité, et c’est un député extrémiste irlandais. Tout cela va se finir par de nouvelles élections, deux ans après les dernières qui elles-mêmes étaient anticipées. Avec le risque que rien n’en sorte. De quoi s’en arracher les cheveux.