Ce n’est pas un roman que je vais vous présenter avec ce billet de blog ! En effet, celles et ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux savent combien je passe aussi du temps à vivre avec et aimer la laine. Je n’ai donc pas pu résister à l’appel de ce livre, que je lorgnais depuis un moment, et que j’ai reçu grâce à une opération Masse critique de chez Babélio. Je ne suis cependant qu’une petite besogneuse du tricot, qui ne réussit pas toujours ce qu’elle fait, et n’arrive pas toujours non plus à porter ses réalisations. Mais le tricot m’a aidé, il y a quelques années, à sortir d’un épisode douloureux de mon existence, qui était lié à mon travail, et dont je n’arrive pas encore à bien saisir toutes les nuances, mais qui étaient dans l’ensemble très grises. Dans ces circonstances, le geste répétitif, et finalement assez satisfaisant, que le tricot nécessite s’est avéré très apaisant, ainsi que la texture de la laine, la couleur des pelotes. On dit souvent que le tricot est le nouveau yoga. N’en ayant jamais fait, je serais bien incapable de le dire… On peut le rapprocher en tous les cas à une certaine forme de méditation. Et comme la lecture, cette activité se révèle au final génératrice de rencontres et non solitaire. Ce livre, Wool Stories en est la preuve, ainsi que les réunions des tricopathes de ma ville auxquelles je me rends parfois (pas assez à mon goût, faute de temps). Bernie Torres, qui tient le blog In the wool for love et est connue sur Instagram sous ce même nom, aime réunir les amoureux de la Wool. Je la suis régulièrement. Et cela fait un moment que je rêvais devant ce recueil de patrons de tricot réunissant la fine fleur des créatrices du web. J’en avais suivi les prémices sur des comptes Instagram comme celui d’Alice Hammer, Aurélie la poule et Encre violette. Ce livre contient des modèles sympathiques et complets, à priori de facture assez simple (ce qui est plutôt une qualité je trouve, mais qui peut décevoir les adeptes de l’originalité), l’intérieur est agrémenté de jolies photos et surtout des portraits et interview des designeuses tricot. On y apprend que pour la plupart d’entre elles l’apprentissage du tricot s’est fait dans l’enfance puis l’engouement est revenu à l’âge adulte et est aujourd’hui une activité essentielle du quotidien. C’est exactement ce qui m’est arrivé.
« Quand je tricote, j’éprouve un vrai sentiment de plénitude, comme si tous les soucis du quotidien se mettaient en retrait. C’est une activité que je pratique quotidiennement, un réel besoin et si les circonstances m’empêchent de tricoter, je suis en manque !
C’est aussi l’apprentissage de la patience. Au fur et à mesure des années de tricot, j’ai senti une sorte d’apaisement, d’acceptation du temps que prennent les choses et les projets. » (Emma Ducher – Encre violette)
Les tricoteuses accordent également beaucoup d’importance à la qualité de la laine, sa provenance, et c’est une préoccupation à laquelle j’ai envie également de m’accrocher dorénavant. Le plaisir du tricot y est extrêmement lié. Vous ne serez par ailleurs pas surpris d’apprendre dans ces entretiens que tricoter en groupe est génial mais que les tricots avancent plus vite quand l’activité se déroule de manière solitaire, sur son canapé (ou dans son lit ?), devant une bonne série. Je pense d’ailleurs vous faire un petit topo plus tard sur les meilleurs séries à regarder en tricotant…
Un ouvrage que je suis donc heureuse de posséder à présent (un ouvrage idéal pour qui suit déjà des tricoteuses sur le web), que je n’ai pour l’instant fait que picorer, mais qui va avoir une belle place sur mes étagères. Il me tarde de tester à présent les modèles proposés.
Editions Eyrolles – février 2019
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
Wool stories : 15 créatrices, 30 modèles tricot Bernie Torres tous les livres sur Babelio.com