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Georges Simenon, Maigret et l’affaire Saint-Fiacre.

Par Abdesselam Bougedrawi @abdesselam

Une écriture éblouissante, un écrivain de génie.

« Un grattement timide à la porte ; le bruit d’un objet posé sur le plancher ; une voix furtive :

— Il est cinq heures et demie ! Le premier coup de la messe vient de sonner… »

En quelques phrases tout est dit. Pour arriver à ce même résultat, un écrivain classique écrirait plusieurs pages de description avec un style insipide auquel on prêterait un quelconque génie.

Georges Simenon et l’écrivain belge Jean Ray cette faculté de rentrer directement dans le vif du sujet commun coton pénètre dans la chair. Bravo Simenon.

L’autre aspect de cet écrivain   est d’être un témoin de son époque. Certains ont même comparé à Balzac.

Ainsi dans ce roman il est question du sacristain du sonneur de cloches du bedeau. Et du missel. Qui se souvient encore de ces termes ?

On y découvre également les premières rivalités entre religieux et laïques.

Dans notre société laïque, on oublie avec ingratitude et désinvolture que c’est la morale chrétienne tant décriée, qui a fait de l’Europe ce qu’elle est aujourd’hui.

Les enfants d’aujourd’hui auront un sourire narquois :  un enfant qui désire comme cadeau un sifflet a deux sons, ou un missel !

Même si moi-même je ne suis pas chrétien, je suis nostalgique de cette belle morale et de cette belle époque . Et cela se ressent dans mes romans policiers de Florian Becker l’Alsacien.


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