Annabelle 3 : la Maison du Mal // De Gary Dauberman. Avec Mckenna Grace, Madison Iseman et Katie Sarife.
La mauvaise poupée et de retour pour jour un mauvais tour. Après deux films pas toujours brillants, Annabelle 3 décide de relier réellement l’histoire de la poupée au couple Warren et plus particulièrement en créant une aventure mettant en scène leur fille. La plupart du temps dans ce film, on a plus l’impression de voir un cold open pour Conjuring 3 qui durerait 1h30 plutôt qu’un réel film sur la poupée maléfique. C’est donc là que l’on a droit au retour notamment de La Dame Blanche et d’autres personnalités fortes au travers des différents objets que les Warren gardent dans leur sous sol. Annabelle est une personnalité emblématique de l’univers de Conjuring et en attendant le 3ème volet des aventures des Warren, il fallait nous faire patienter un peu. C’est là que Gary Dauberman (La Nonne, Ça et les 2 premiers Annabelle) entre en jeu. Si les origines de la poupée du précédent volet n’étaient pas toujours étincelantes, se rapprocher un peu plus des Warren était une bonne chose (surtout que cette année est décédée la vraie Loraine Warren à l’âge de 92 ans).
Déterminés à mettre Annabelle hors d'état de nuire, les démonologues Ed et Lorraine Warren enferment la poupée démoniaque dans leur "pièce des souvenirs", en prenant soin de la placer derrière une vitre sacrée et de solliciter la bénédiction d'un prêtre. Mais Annabelle réveille les esprits maléfiques qui l'entourent et qui s'intéressent désormais à de nouvelles victimes potentielles : Judy, la fille des Warren âgée de 10 ans, et ses amis. Une nouvelle nuit d'horreur se prépare…
L’une des forces de Annabelle 3 : la Maison du Mal reste cependant cette capacité à proposer de l’horreur classique, loin de la surenchère de certaines productions actuelles. On a donc un rythme qui se la coule douce quitte parfois à devenir un brin ennuyeux. Car le problème de Annabelle 3 : la Maison du Mal est probablement le fait qu’il sert d’introduction à Conjuring 3 (ou en tout cas, qu’il a été pensé pour nous introduire la fille des Warren qui a les dons de sa mère). Le rythme n’est pas toujours à la hauteur des attentes mais le film a aussi le mérite de ne pas trop se prendre au sérieux, ce qui permet d’équilibrer un peu un ensemble qui parfois manque de finesse. C’est donc avec trois jeunes filles que l’on va visiter le musée des horreurs du couple Warren, avec son lot de surprises plutôt bonnes mais aussi d’autres moments particulièrement longs. Certains personnages secondaires (comme Bob) auraient certainement mérité d’être exploités de façon plus soignée et de leur donner une vraie place plutôt que d’enfermer ces trois jeunes filles dans un lieu. Fort heureusement, les forces maléfiques dont celles que l’on connait apportent leurs lots de frissons sympathiques).
Note : 5/10. En bref, une longue introduction à Conjuring 3 qui n’était peut-être pas nécessaire mais qui a des idées et surtout une envie de proposer une horreur classique et pas saugrenue.