Ce livre de Maxime Chattam a beaucoup fait parler de lui il y a quelques mois. Il faut dire qu’avec cette couverture soignée, ses pages ourlées de noir et ce résumé racoleur promettant insomnies et cauchemars, il y a de quoi être curieux (y compris pour une froussarde comme moi).
Le livre : « Le signal »
Crédit photo : L&T
L’auteur : Maxime Chattam, de son vrai nom Maxime Guy Sylvain Drouot, est un écrivain français, spécialisé dans le roman policier. Au cours de son enfance, il fait de fréquents séjours aux États-Unis, pays qui l’inspire beaucoup dans son oeuvre littéraire. Avant d’être romancier, Maxime Chattam rêvait d’être comédien. Fin 1999, il devient vendeur de romans policiers à la FNAC. Il suit également une formation en criminologie pendant un an à l’Université de Saint-Denis. Durant cette année, il apprend les rudiments de la psychologie criminelle, de la police technique et scientifique et de la médecine légale. Toujours libraire, il consacre ses week-ends à son projet de thriller. C’est avec « L’âme du mal » (2001) qu’il lance sa carrière littéraire. Signé du pseudonyme de « Chattam », en référence à une petite ville de Louisiane, le livre crée la surprise. Ce roman devient le premier volet de la « Trilogie du mal ». Pour le suivre, c’est ici.
Le résumé : « La famille Spencer vient de s’installer à Mahingan Falls. Un havre de paix. Du moins c’est ce qu’ils pensaient…. Meurtres sordides, conversations téléphoniques brouillées par des hurlements inhumains et puis ces vieilles rumeurs de sorcellerie et ce quelque chose d’effrayant dans la forêt qui pourchasse leurs adolescents… »
Mon avis : Je dois avouer que, j’ai dans un premier temps, eu un peu de mal à accrocher à l’histoire et au style scénaristique de l’auteur. Cependant, j’ai bel et bien fini par me laisser happer par l’intrigue et le suspense, si bien que – contre toutes attentes – j’ai fini ce pavé très rapidement.
Le roman se déroule dans la petite bourgade de Mahingan Falls au cœur des montagnes américaines. Terre de mythes et de légendes marquée par les histoires du Wendigo, imprégnée du sang amérindien et hantée par les terribles procès des sorcières de Salem ; le décor est planté.
Dans ce cadre particulier, on suit les aventures de plusieurs personnages en parallèle et notamment :
- La famille Spencer (composée de Tom, Olivia et leurs trois enfants), tout droit débarquée de New-York, en quête d’introspection et de sérénité ;
- Le policier Ethan Cobb qui cherche à fuir un drame personnel survenu à Philadelphie ;
- La jeune et jolie Gemma, une adolescente qui rêve de quitter Mahingan Falls et ses persécuteurs pour s’épanouir à l’université.
Tous vont, à leur manière, se retrouver plongés en plein film d’épouvante et être confrontés à l’inimaginable : disparitions inexpliquées, meurtres abominables, phénomènes paranormaux.
Ces événements vont d’abord impacter le groupe d’adolescents composés des deux fils Spencer et de deux autres jeunes de leur âge qui vont entretenir le secret de leurs abominables découvertes ; puis chacun des adultes sera, à son tour, contraint de faire face à cet univers parallèle terrifiant.
Une histoire de sorcières et de fantômes bien rythmée et assez efficace pour coller quelques frissons nocturnes et faire tourner les pages avec ardeur. Un univers qui m’a également paru marqué par des inspirations issues de la culture pop : de « Stranger things » à « Paranormal activity », en passant par « The others ».
Le hic : en sus du style de l’auteur (plus scénaristique que « littéraire », certaines scènes sont inutilement chargées en hémoglobine et donnent au lecteur l’impression d’une surenchère sensationnaliste.
En bref : Pas une grande originalité, mais un « page turner » divertissant et qui se prêterait bien à une adaptation cinématographique. J’ai apprécié la lecture, mais elle ne mérite – selon moi – pas le buzz médiatique qu’elle a suscité. Je reste néamoins curieuse de découvrir d’autres titres de Maxime Chattam.
Vous avez lu ce roman ? Vous appréciez cet auteur ?