Un des points majeurs de crispation venait ensuite sur le tapis : les points d'apport volontaires appelés "Molok" dans lesquels les habitants de l'Intercommunalité viennent déposer leurs poubelles, et qu'ils décrivent d'une saleté repoussante. Manifestement exaspéré, le maire Jean-Michel Revol répondait : "Pour les points propres je ne veux plus chercher d’excuses aux récalcitrants et la communauté de communes a fait le choix de voter une amende de plus de 200 euros. Des espaces ont été créés pour faire en sorte qu’il y ait du tri". "Pour contenir le dérèglement climatique, d’ici 10 ans il faut diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre, d’ici 20 à 30 ans les diviser par 8 à 10. Ma question est donc la suivante : comment préparer au niveau communal cette décroissance d’émission de gaz à effet de serre qui est en général directement liée à une décroissance en consommation d’énergie" interrogeait un habitant manifestement sensibilisé à la cause écologique. "Il serait irresponsable et égoïste de ne rien faire, ce sont nos enfants qu'on tue" insistait-il alarmiste, mais conforme aux prévisions des climatologues. Répondant sur le créneau des économies d'énergie, la municipalité citait la démarche TEPOS (Territoire Énergie POSitive) dans laquelle elle s'est engagée, comprenant notamment l’isolation thermique des bâtiments, la limitation de l'éclairage public le soir pour enfin aborder l'équipement de certains toits en panneaux photovoltaïques (un travail engagé avec l'association Les Centrales Villageoises spécialisée dans la transition énergétique).
Toujours en vue de préserver la planète, le thème de la mobilité était ensuite abordé, plus précisément le développement des déplacements doux, le territoire étant, comme le rappelait un intervenant "un tissu de petites communes éclatées autour de Saint-Marcellin où la majorité des services se trouvent concentrés". Si la nécessité de développer les voies cyclables en centre-ville semblait évidente, l'idée de parcourir une dizaine de kilomètres pour gagner la ville en laissait certains dubitatifs. Le président du Vélo Tour Saint-Marcellinois ne manquait toutefois pas de proposer son aide pour tester les parcours à sécuriser en vue d'une fréquentation accrue de cyclistes. La restauration scolaire était ensuite au cœur des débats avec la présence de parents d'élèves venus parler de leur mobilisation. "Nous sommes au courant qu’un nouvel appel d’offre a été lancé, nous aurions aimé être concertés, soit aider à la rédaction du cahier des charges, soit au moins pouvoir partager nos idées" lançait une maman avant de détailler un sondage réalisé dans les écoles. "Les avis sont unanimes : il ne s’agit pas de se contenter d’un 20% bio, il faut aller plus loin. Les barquettes plastiques posent problème et pourquoi ne pas chauffer dans de l'inox ou du verre ? Concernant la destruction des déchets nous voudrions aussi des composteurs dans les cantines. Certains parents sont prêts à les construire". Imen Aloui en charge de l'Education et de la Famille rétorquait que le fameux cahier des charges établi, présenté aux parents délégués, comportait la demande d'un "tout bio", une requête que les prestataires ne pouvaient actuellement satisfaire selon ses dires.
Concernant la gestion des déchets, un ancien animateur jeunesse de la ville tenait à rappeler le nombre de mégots jetés par les parents et ramassés chaque jour avant que madame Aloui ne clôture la discussion sur des airs de citoyenneté : "Les incivilités il y en a marre : parents qui laissent tourner le véhicule et pratiquent de "l’école drive", ceux qui jettent effectivement leurs mégots, ceux qui roulent vite devant le passage d’école... À un moment donné la société doit trouver des solutions pour mettre fin aux incivilités. Nous sommes dans l’accompagnement, mais jusqu’où aller ?". Cela devient une habitude, avec le gouvernement Philippe les Français ont droit chaque année à leur saga estivale. L’année dernière, souvenons-nous, c’était l’affaire Benalla, en 2017 François Bayrou et son Modem défrayaient la chronique. Cet été,...