J’avais donné rendez-vous dans 7 mois à l’occasion de mon unique billet consacré à mon congé sabbatique. Et c’est sans doute la question qu’on me pose le plus souvent : c’était comment ce break ? On y est. L’heure du bilan a sonné.
Gagnons du temps, il est simple mon bilan :
Sans que je ne l’aie vraiment articulée, la seule vraie question qui motivait ce congé sabbatique était simple, basique, fondamentale : “Qu’est-ce qui me rend heureux dans la vie? ”
La bonne nouvelle est que j’ai trouvé la réponse et qu’elle tient en un mot : Liberté !
En 11 mois sans salaire, un peu (raisonnablement) déraciné et bousculé, j’ai découvert que rien ne me rendait plus heureux que la liberté de garder du temps pour ceux que j’aime et les sujets qui m’excitent dans mon métier.
Je reviens donc avec une énergie renouvelée, et des projets qui vont avec.
11 mois d’inactivité productive
J’ai d’abord voyagé pour le plaisir (Los Angelès, Biarritz, Toulouse, Gran Canaria…), je me suis engagé en tant que bénévole dans un événement sans rien en attendre en retour, me suis installé à Lisbonne pour rompre mon quotidien, j’ai eu la chance de participer à quelques événements auxquels j’ai été invité, en particulier le superbe Festival CANNESERIES au mois d’avril.
Je voulais donner vie à une pièce de théâtre qui me tient à coeur : “The Normal Heart” est programmée au Théâtre du Rond Point l’année prochaine. C’est une immense joie. Qui va forcément un peu colorer mon année 2020.
Je voulais écrire un livre. Sur un concept autour du métier de la communication (une commande) mais j’avais envie d’autre chose. J’ai écrit un roman qui restera encore un peu dans les tiroirs le temps que l’auteur se détende complètement sur l’exposition qui va avec. On verra ça en 2021.
Et j’ai, sans vraiment y réfléchir activement, fait de mon futur une évidence.
Revenir différent
Côté professionnel, j’ai clairement eu envie d’explorer d’autre modèles et d’autres territoires professionnels, maîtriser mieux ce sur quoi je mets mon énergie, transmettre différemment, me laisser des bulles d’oxygène aussi… La liste des raisons qui me font revenir avec un statut d’indépendant est longue.
C’est aussi forcément l’envie de créer quelque chose qui m’appartient, une marque nourrie par mes convictions et très différente de moi à la fois. Ainsi est né “Spin-Off Conseil”. S’intéresser à la narration d’une marque n’est pas se détourner de mes champs d’intervention historique (RP, influence, com de crise). On continuera à venir me chercher sur ces sujets, je le sais (et je n’hésite d’ailleurs pas à la ramener sur l’ “influence marketing”, sans filtre cette fois). Mais j’ai aussi envie de prolonger la réflexion sur un territoire qui me semble pas complètement atterri dans les organisations.
J’ai décidé par ailleurs de m’investir davantage dans l’enseignement. C’est ainsi que je passerai plusieurs heures par semaine à l’INSEEC sur des modules liés aux médias sociaux et à la diffusion de contenus.
Ce qui va me manquer de ces 11 derniers mois ? : les voyages, bien sûr. Regarder des séries aussi. J’en ai vu beaucoup, qui ont parfois changé mon regard sur le monde et ont forcément nourri ma réflexion.
La suite sera forcément pleine de surprises inattendues. Je vais vous épargner les bilans de mes bilans tous les 8 mois. Mais il me tarde de voir !