Bonjour à tous les grands enfants dans la salle!
Oui, ajd, le prérequis pour lire l’article du jour sera d’être un grand enfant. Peut-être même d’avoir passé des heures devant le dessin animé qui a inspiré grandement le film dont on va parler.
Je dirais même plus: il faut avoir chialé des barriques devant une certaine scène, et être traumatisé par les gnous depuis.
Vous l’aurez compris, on va parler de The Lion King nouvelle génération, et bien sûr, ça va spoiler, car QUI ne connait pas l’histoire?
Synopsis
C’est l’effervescence sur la Terre des Lions: Mufasa et Sarabi, les souverains, accueillent un enfant, leur fils, Simba. Au grand dam de l’ancien héritier du trône, Scar, le frère de Mufasa…
C’est l’histoire de la viiiiiiiie!
Tout le monde a grandi avec le Roi Lion. Oui, je pense aussi aux générations de nos parents et grand-parents qui, eux aussi, en ont bouffé du « Maaaa touveynya mamami tivava », et qui eux aussi ont grandi avec, d’une certaine façon.
On peut donc dire que des fans, le dessin animé en avait un sacré nombre. Et si, parmi lesdits fans, il y en a qui étaient super excités à l’idée d’une reprise en « live-action »; ou s’il y en a qui, eux, ont décidé d’en rester à la version 2D, eh bien, c’est très bien, et ça n’enlève en rien l’importance du D.A. pour les uns ou pour les autres.
J’étais très impatiente de voir ce qu’allait donner un live du Roi Lion, d’autant plus quand on a annoncé le réalisateur. Pour autant, je ne pense pas que cette version battra l’ancienne dans mon cœur. Même si, wow. Wow et rewow.
En plus, je n’ai pas besoin de vous le rappeler je pense, je suis fan de Hamlet, et Lion King en est une réécriture tellement merveilleuse… (Et pas seulement parce qu’elle se termine bien mieux. XD )
Là où cette nouvelle mouture frappe plus que juste, ce sera donc dans les images. On se croirait dans un documentaire de la BBC tant tout est reconstruit à la perfection. Les effets spéciaux sont complètement invisibles, les lions sont animés poil par poil (jusqu’à en avoir qui tombent, comme des vrais, non mais sérieux) et les paysages sont magnifiques.
Bon, j’avoue, le fait que je sois allée le voir en IMAX a sans doute joué, parce que dans ces cas-là, c’est le visuel qui prime. Et ici, bordel, il prime bien.
Je parlerai aussi du profond respect du dessin animé, et si certains l’auront critiqué, personnellement, j’aimerais vous faire prendre conscience du BOULOT qu’il a fallu produire pour refaire certaines scènes image pour image comme dans le D.A. Parce que non seulement il faut l’animer, mais il faut aussi et constamment comparer avec le support de base.
Je suis sur les fesses, donc.
En passant, je confirme que j’avais une raison plus que valable de ne plus avoir regardé la scènes de gnous depuis plus de vingt ans: elle me traumatise toujours autant, et oui j’ai fini en larmes et je me suis blessée la main à force de la serrer trop fort… Voilà voilà…
Et puis, évidemment, merci à mon Kaiser, comme toujours, d’avoir reproduit à la perfection cette B.O. qui nous avait déjà tous achevés en 1994…
Soyez prêts…
Mais tout n’est pas rose, certes.
Là où je vais rejoindre (en partie) les rageux, ce sera en ce qui concerne les expressions du visage des lions. Alors oui, bien entendu, elles sont bien moins visibles et bien moins animées. Mais c’est logique: avez-vous déjà vu un vrai lion écarquiller les yeux ou sourire de toutes ses dents?
Paradoxalement, le personnage qui est le mieux animé à ce niveau-là, c’est Scar, bien que je pense que ce soit lié, justement, à ses cicatrices, qui donnent de la personnalité au fourbasse lion.
Là où le bât blesse le plus, pour moi, en fait, ça sera au niveau du doublage en français. On a choisi des acteurs sans aucun charisme pour voicer Simba et Nala, ce qui enlève toute profondeur aux deux personnages qui, en VO, doivent envoyer du bois.
Et puis…la chanson de Scar… *vomit*
Des voix, beaucoup de voix…
Du coup, parlons justement voix.
En VO, tout d’abord, Donald « Childish Gambino » Glover aux manettes de Simba; James Earl Jones qui reprend la voix de Mufasa (pour mon plus grand plaisir); Alfre Woodard en Sarabi; l’excellent Chiwetel Ejiofor en Scar; ou encore Seth Rogen en Pumbaa.
Je citerai à part Beyoncé, qui voice Nala, parce que même si elle doit donner un sacré côté badass à la lionne (dont le personnage est plus présent ici et tant mieux), j’ai été sacrément vénère que l’un de mes instrumentaux préférés du D.A. ait été supprimé pour lui permettre de balancer une chanson mine de rien. Parce que je passe complètement à côté du phénomène Queen B, et que personnellement, elle m’énerve plus qu’elle ne m’inspire.
En VF, je vais vite passer sur Rayane Bensetti et Anne Sila, dont les voix ne font ABSOLUMENT PAS honneur à Simba et Nala, et Sébastien Desjours (la voix française de Bob l’Éponge, vous voyez le niveau) qui m’éclate mon Zazu chéri.
A la place, je vais parler du grand Jean Réno qui reprend Mufasa (lui aussi: plaisir intense); de Michel Lerousseau qui fait un très bon Scar (à part donc pour sa « chanson »); mais surtout de la surprise du jour (parce que je n’avais pas du tout surveillé la VF), Timon et Pumbaa, voicés pour l’occasion par ni plus ni plus que Jamel Debbouze et Alban Ivanov, dont les cordes vocales se prêtent juste merveilleusement bien aux deux débiles de la jungle.
A boire et à manger, donc, pour ce doublage.
Mais en conclusion, je vous dirais que ce nouveau Lion King est une prouesse visuelle extrêmement respectueuse du dessin animé originel, que Jon Favreau et les siens ont dû amasser un travail de malade pour en arriver à ce résultat, et que je le reverrai avec autant de plaisir que ce film dont je suis fan depuis mes cinq ans.
Note: 8,75/10 (scénario: 9/10 – doublage: 7/10 (obligée d’enlever des points pour cette VF horrible) – BO: 9/10 – adaptation: 10/10)