Le 14 juillet, une cérémonie d’hommage organisée par la ville de Nice s’est tenue dans les jardins de la villa Masséna, à proximité de la promenade des Anglais mais aussi et surtout, du mémorial dédié aux victimes. Devant les portraits des hommes, femmes et enfants qui ont trouvé la mort durant l’attentat, chacun vient déposer une rose blanche. Sur fond de musique classique, sont ensuite égrenés les noms et prénoms de chacune des victimes. L’instant est solennel. Les souvenirs remontent à la surface. Terrifiants et insupportables. Debout, face au public, certaines familles de victimes viennent exprimer leur douleur et tenter de trouver des réponses à leur questions. Thierry Vimal, qui a perdu sa fille de 12 ans ce soir-là, s’avance :"Qu’attendent-ils de nous? D’être éternellement humbles envers ceux qui, par leur bravoure, nous ont aidé la nuit du 14 juillet et chaque jour depuis. Mais nos défunts nous demandent aussi de prendre soin de nous. Aller mieux, c’est notre responsabilité à l’égard de leur mémoire".
Puis vient le tour du maire de Nice de s’exprimer : "Le temps passe, oui, vous l’avez dit, mais le chagrin et la douleur, eux, ne passent pas. Rien, jamais, ne les effacera de vos vies, de nos vies, du grand livre de l’histoire de Nice. L’oubli : voilà notre adversaire. Alors battons-nous pour qu’il ne l’emporte pas".
Après le traditionnel défilé militaire, la soirée sera consacrée à un concert de l’orchestre philarmonique de la ville de Nice. Parmi les morceaux interprétés, La Marseillaise mais aussi une version instrumentale d’une chanson écrite par Calogero en hommage aux victimes, "Les feux d’artifice". Puis, à 22 h 34, à l’heure précise où un camion bélier fonça dans la foule il y a 3 ans, 86 faisceaux lumineux éclaireront le ciel niçois. 86, comme le nombre d'innocents qui ont perdu la vie ce soir-là. Cela devient une habitude, avec le gouvernement Philippe les Français ont droit chaque année à leur saga estivale. L’année dernière, souvenons-nous, c’était l’affaire Benalla, en 2017 François Bayrou et son Modem défrayaient la chronique. Cet été,...