Robag Wruhme fait partie de mes références depuis que je le connais – mais il est une référence de la musique électronique tout court bien entendu.
Sa house minimale, teintée d’ambient et de pop (et me fait même penser à Aphex Twin ou Boards Of Canada sur « Ak-Do 5 »), est à la fois douce et mélancolique, parfois plus euphorique ou alors davantage triste. Thora Vuqq, son précédent album studio, remonte déjà à 2011 mais demeure l’un des tout meilleurs albums de la décennie à mes yeux.
Au tout début de Venq Tolep, « Advent » et « Westfal » utilisent des samples vocaux de la chanteuse Lysann Zander, puis « Iklahx » me rappelle effectivement le style langoureux de Wruhme. La seule véritable chanson est « Nata alma », en réalité un remix de « You might say » de Sidsel Endresen & Bugge Wesseltoft, et une autre sorte de réappropriation (pour ne pas dire remix) nous est proposée en fin d’album avec « Bézique atout », originalement créée par Oxia sous le titre « Domino ».
Pour moi, le final « Ende #2 » est plus que jamais un écho à « Ende » sur Thora Vuqq : la tendresse des messages laissés par les amis de Robag Wruhme – dans toute une multitude de langues selon leur origine ou lieu de vie – est d’une incroyable et inimitable sincérité qui me touche à chaque fois. Bien sûr, tout ceci ne vaut que parce que l’accompagnement musical est beau, subtile, humble, émouvant.
Tchüss Gabor !
(in Heepro Music, le 17/07/2019)
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