La théorie de la complexité parle "d'émergence". Dans certaines conditions un groupe "d'individus" acquiert des propriétés qui lui sont propres (propres au groupe), et que l'on ne peut pas prévoir à partir des propriétés de l'individu pris isolément.
Ainsi, les fourmis ont la capacité de faire des ponts de fourmis, et de passer des trous, ou de construire des radeaux (ou plutôt des bouées) de fourmis, et de flotter sur l'eau. (Article.)
L'émergence apparaîtrait lors d'une "transition de phase". Les conditions extérieures placent les individus dans une situation qui va révéler la propriété collective potentielle.
Je me demande si ce raisonnement n'a pas un biais. L'individu n'existe pas en tant que tel. Sans "fourmis", il n'y aurait pas de "fourmi".