Peut-être quelques longueurs.... mais vraiment on passe un véritable beau moment.
C'est le genre de film qui vous donne l'envie de parler juste après avec vos voisins de rang de salle de ciné, là c'était au Gaumont Convention et j'ai retrouvé en faisant les courses avec Pascal ma jeune voisine de ciné avec son casque audio sur les oreilles, mais bon on s'est reconnues et nous étions d'accord dans le même sourire sur l'effet positif du film et le besoin ensuite d'entendre mieux les chansons originales dans leur intégralité...
«YESTERDAY», DYSTOPIE POP ET POT-POURRIPar Olivier Lamm— 2 juillet 2019 à 20:26Postulant un monde actuel sans Beatles, le film de Danny Boyle se borne à conjuguer rom-com banale et satire faiblarde de l’industrie musicale.
C’est une histoire qu’on nous a déjà racontée. En un claquement de doigts, des génies de la musique populaire disparaissent de la mémoire du monde - registres et cerveaux - à l’exception inexpliquée de la tête d’un veinard, qui s’attribue leurs chefs-d’œuvre pour sa propre gloire. Dans le Temps du twist, du romancier SF Joël Houssin, un ado est projeté dans un monde parallèle qui n’a jamais entendu une note de Led Zeppelin. Dans Papy Superstar,téléfilm de Serge Pénard (1991), un retraité joué par Jean Lefebvre pond un tube de variété avec une mélodie que lui a soufflée le fantôme d’un compositeur baroque. Dans la BD Yesterday, de David Blot et Jérémy Royer, un jeune homme renvoyé sans raison à New York en 1960 fait un tabac avec son groupe en enregistrant les hits des Beatles avant que ces derniers n’aient eu le temps de les composer. Le film de Danny Boyle, également titré d’après la première grande ballade de Paul McCartney pour la seule et unique raison que son protagoniste découvre la grande amnésie mondiale qui l’a épargné en la jouant à ses amis, emprunte aussi, par dessein ou accident, à cette bande dessinée publiée en 2011 le nom de son héroïne (Eli devient Ellie) et l’idée d’un succès délirant permis par le pillage artistique qui n’aurait pour conséquence que de plonger le héros dans des affres de mélancolie ou de culpabilité.
RentabilitéA part ça, Yesterday ne parle que d’aujourd’hui. C’est son originalité et son principal intérêt, pour peu que l’on s’intéresse à l’état de la musique populaire de notre ère, soumise à l’obsession nostalgique et aux folies esthétiques d’une industrie toujours plus obnubilée par la rentabilité à court terme. Jack Malik,«celui qui n’a pas oublié»dans le scénario de la star Richard Curtis (Love Actually, Quatre Mariages et un enterrement…),est d’abord un musicien typique des années 2010, incapable de faire entendre sa musique banale dans l’océan de boucan médiatique (ce qu’on entend est fade et transparent, à égalité avec le jeu de l’acteur Himesh Patel, connu au Royaume-Uni pour sa participation au soap opera EastEnders). Aussi la proposition indécente que lui fait le destin après un black-out magique est plus qu’un bon coup, une solution à tous les problèmes de la musique pop contemporaine - tout du moins telle que la perçoit la cohorte grandissante de réacs qui n’en finit plus de déplorer le bon vieux temps du rock’n’roll : quoi de mieux pour profiter de la musique du groupe le plus populaire de tous les temps en Occident que de faire comme s’il venait de commencer sa carrière ?
KaraokéUn accès d’amnésie pour guérir un monde hypermnésique et le décoincer du cul-de-sac de la fin de l’histoire, voilà ce que raconte Yesterday entre les lignes de sa rom-com très basique et de sa satire infiniment ringarde de l’industrie musicale, tout en charriant quelques arrière-pensées plus subversives qu’il n’y paraît. Le souci, c’est que le film refuse d’arriver à la conclusion logique de la fable qu’il tisse entre ce qu’il vénère (les chansons des Beatles, traitées comme des objets d’essence divine, supérieures par essence à tout le reste) et ce qu’il dénonce (un monde où personne n’a le temps d’écouter une chanson en entier). Pour aboutir, en lieu et place de la comédie feel goodannoncée, à la simulation des effets d’un AVC doublée du karaoké le plus triste de l’histoire, puisqu’on nous demande pendant près de deux heures d’oublier à notre tour ceux dont on nous ordonne de fredonner les mélodies bien aimées. Si c’est un accident philosophique, il est vertigineusement maladroit. Si c’est pervers et pensé, c’est une révolution dans notre époque d’entertainmentminée par les biopics qui photocopient l’histoire de la musique pour nous la faire oublier. L’un ou l’autre, ce film médiocre donne étonnamment beaucoup à penser.
https://next.liberation.fr/cinema/2019/07/02/yesterday-dystopie-pop-et-pot-pourri_1737626une autre critique Avoir-alire.com qui n'assassine pas le film comme celle de Libération
https://www.avoir-alire.com/yesterday-fiche-film
Le choix d'Ed Sheeran comme musicien connu(même si je ne le connaissais pas, mais je ne suis pas une référence en matière de musique pop anglaise) est judicieux c'est son 1er second rôle au cinéma...
http://cinema.jeuxactu.com/news-cinema-yesterday-chris-martin-de-coldplay-a-refuse-de-participer-au-film-explication-31856.htm