Evidemment, il a fallu que des excités gâchent la fête !
Passons sur les « incidents », ou plutôt non, arrêtons-nous sur les violences qui ont terni les manifestations de joie des supporters après la qualification des équipes d’Algérie (et de Tunisie …) pour les demi-finales de la CAN, qui se déroule actuellement en Égypte. A Montpellier, une femme tuée par une voiture conduite par un connard qui croyait que manifester sa joie passait par rouler à toute berzingue au volant de sa voiture ; à Paris, pillages sur les Champs-Élysées ; comme d’habitude a-t-on envie de dire. Évidemment, cela ne fera que renforcer les préjugés - pas toujours exprimés à voix haute - sur « ces arabes qui envahissent nos rues, vandalisent des magasins ». Ce qui est très injuste, car les années et mois derniers ont démontré qu’en ce domaine, c’est un mal bien français. Plus aucune manifestation populaire ne se déroule sans violence. Comment fait-on pour pacifier les relations entre habitants de ce pays ? Rétablir un semblant de respect pour le bien d’autrui, le bien collectif ? Ne pas saccager les vélos, les trottinettes, casser les radars sur les routes, etc, etc… Passons également sur ces manifestations peut-être exagérées de fierté nationale pour des supporters qui très souvent n’ont que des liens très distendus avec le pays de leurs ancêtres. Sinon, tout cela était sympathique comme l’est la passion de français d’origine portugaise pour Ronaldo, ou d’origine espagnole pour le Real (ou le Barça). Et l’on ne peut que regretter que la CAN n’ait pas été retransmise sur des chaînes très grand public comme TF1. Quelques jours après les succès d’audience du mondial féminin, gageons que ces rencontres qui opposent des joueurs dont beaucoup évoluent dans nos clubs auraient également passionné les foules. Et pas uniquement dans les cafés et bars de Barbès.