Témoignage du Carme Jean de Saint-Samson au XVIIe siècle :
"Or celui qui est entré au repos de Dieu repose de ses oeuvres, comme Dieu reposa des siennes après la création de toutes choses. Cet Esprit éternel dans le repos de sa simple jouissance est totalement incompréhensible et inattingible à tout esprit inférieur.
C'est en ce suprême point de consommation que toute la mysticité est réduite, faisant esprit très simple et très perdu au-delà du fond, en la suressence qui l'engloutit et l'absorbe dedans son tout.En cette suprême unité rien n'est vu, appréhendé, ni entendu de distinct, ni de séparé, de distinguable ni de séparable.
Là n'est rien que le maintenant éternel, et là Dieu seul est et vit en soi en la créature, devenue lui-même par un amoureux reflux ; laquelle quoique réfugiée en son éternel principe demeure néanmoins, et demeurera créature, même en la gloire, son être créé lui demeurant totalement pénétré de l'Être incréé, fondu et tout perdu là-dedans."
Le Vrai esprit du Carmel, chapitre 22