Avec Apple Pay, certains pensaient que l’affaire était dans le sac : les espèces allaient lentement décliner, les transactions en carte bleue allaient bientôt être du passé… Bref, que le paiement sans contact avec smartphone représentait l’avenir. Un avenir immuable et immanquable. Et pourtant, les (quelques) années ont passé, les concurrents (Google Pay, Samsung Pay, Paylib…) se sont installés, et force est de dire que les transactions avec téléphone sont encore loin d’avoir changer la donne.
Selon le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, les transactions via smartphone représente moins de 1%… des paiements sans contact. «Le paiement par mobile, qui était annoncé comme devant peut-être se substituer rapidement au paiement par carte, reste en fait extrêmement marginal : moins de 1% des paiements sans contact», a indiqué le responsable. «Les paiements sans contact représentent maintenant 21% des paiements de proximité et, ce qui n’était pas forcément écrit il y a quelques années, il s’agit pour l’essentiel de l’usage de la carte. La carte reste le moyen de paiement ultra-majoritaire [en France], y compris avec le sans contact», a-t-il ajouté. Selon ses dires, «c’est la preuve qu’il faut une grande ouverture technologique et laisser les Français choisir».
Malgré «des capacités de sécurisation avancées des paiements et des données sensibles », les téléphones ne séduisent pas. Les «dispositifs déployés ne sont pas tous équivalents en termes de niveau de sécurité atteint», souligne François Villeroy de Galhau. Un argument compréhensible, surtout à l’heure où des firmes comme Huawei sont accusés d’espionnage…