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New York : Entre paillettes et chiffres d'affaires

Publié le 10 juillet 2019 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Londres, New York, Paris. Voici dans l’ordre les trois villes les plus influentes du monde, selon le dernier classement effectué par l’économiste qui a dirigé cette étude, l’Américain Joël Kotlin. Huit critères ont été observés, dont les investissements étrangers directs qu’attirent une ville, le nombre de sièges de grandes entreprises y étant installés, le nombre de niches entrepreneuriales à succès que la ville comporte, les connexions aériennes avec d’autres métropoles mondiales, les médias et la technologie, la diversité, le rôle dans la finance mondiale.

Paris décroche le bronze dans ce classement. L’étude explique que la capitale française est bien classée dans le domaine du tourisme, de la mode et du luxe, mais que ces secteurs pèsent bien moins lourd que la finance où la high-tech, où l’influence mondiale de la ville est limitée. New York, leader dans les médias, la publicité, l’industrie de la musique, mais aussi la mode, le luxe, et la finance, est la ville américaine qui attire de plus en plus de monde et qui incite les touristes à la consommation. La question est donc en quoi et comment, cette ville en est arrivée à un tel résultat ? Au fil du temps, la ville a su s’imposer pour devenir aujourd’hui la plus grande des États-Unis, avec 8.5 millions d’habitants. En marchant dans les rues, on peut y trouver différentes sortes de restaurants et de stands de nourriture de rue. Indien, chinois, français, espagnol, italien, grecque, japonais… Il y en a clairement pour tous les goûts sept jours sur sept et à n’importe quelle heure de la journée et de la nuit. De même pour les sorties en musée ou shopping puisque d’une rue à l’autre, on peut passer de China Town au quartier italien "Little Italy" très rapidement !

Découverte par le navigateur Italien Giovanni de Verrazzano en 1524, New York accueillait des amérindiens Lenapes avant d’être sous l’égide de la compagnie des Indes en 1624. En 1664, les Anglais en prennent possession et rebaptise la ville qui s’appelait Nouvelle Amsterdam, New York. Au XIXème siècle, New York commença son expansion grâce à son port et l’arrivée d’immigrés de tous les pays. Aujourd’hui c’est donc une capitale riche et cosmopolite qui offre à ses touristes et ses habitants une panoplie d’activités et de sorties culturelles à effectuer.
  Broadway, la plus célèbre et la plus ancienne avenue new yorkaise est devenue emblématique du rêve américain et a accueillie les plus grandes comédies musicales de l’histoire. Parmi les plus populaires, on reconnaitra le Roi Lion, Chicago, Cats, ou encore Wicked et le Fantôme de l’Opéra. Broadway, c’est en fait une part importante de l’économie américaine. Avec plus de 40 théâtres, des dizaines de dizaines de spectacles à l’affiche, et plus de 12 millions de tickets vendus tous les ans. Cette année, avec 14,7 millions de places vendues et un chiffre d'affaire de 1,82 milliard de dollars, Broadway réalise une année record tant en nombre de spectateurs qu'en recettes, qui ont quasiment doublé en dix ans. Quelque 14,7 millions de places ont été vendues, en hausse de 7,1% sur un an, pour un chiffre d'affaires de 1,82 milliard de dollars en progression de 7,8%. Les recettes ont quasiment doublé lors de la décennie écoulée (+94%) et plus que triplé (+211%) en vingt ans.

A New York, on dit qu’un théâtre est un "Broadway Theater", non pas s’il se situe à un endroit en particulier ou s’il passe un certain type de spectacle, mais en fonction de sa capacité : il faut qu’il ait de quoi accueillir 500 personnes ou plus. S’il ne peut accueillir que 499 personnes, on parle alors de "Off-Broadway Theater", et s’il en accueille moins de 100, on dit que c’est un "Off-Off-Broadway Theater". Si comme moi vous avez pu voir le film : Le loup de Wall Street, avec Leonardo Di Caprio, vous comprendrez ce dont nous parlons ici lorsque je vous parle de grands gratte-ciels, une affluence conséquente dès 6h du matin, et de nombreux hommes et femmes d’affaires traversant les rues d’un pas pressé parlant des derniers résultats de la bourse au téléphone. En effet, comme elle traverse le quartier financier de la ville, le terme Wall Street désigne aujourd'hui par extension la Bourse de New York (comme la City à Londres, ou anciennement le palais Brongniart à Paris). Pour comprendre l'origine du nom "Wall Street", il faut remonter jusqu'en 1653 où les colons hollandais construisirent un mur fortifié, dans le but d'empêcher les colons britanniques et les indiens de passer. Bien qu'aucune bataille ne marqua l'histoire du mur mesurant plus de 3,5 mètres de hauteur et qu'il fut finalement démoli en 1699, son nom est resté ("Wall" signifie "mur", en anglais). Le 17 mai 1792, à New York, au numéro 68 de la rue du mur (Wall Street), près de l'ancien mur d'enceinte des Hollandais, 24 agents de change signent la convention du Buttonwood tree, du nom du platane sous lequel ils ont pris l'habitude de se réunir. Par cette convention, ils décident d'appliquer un taux de commission unique sur toutes leurs ventes de titres. C'est la naissance du New York Stock Exchange (NYSE), et de la Bourse des valeurs de New York, surnommé Wall Street depuis 1863.

On trouve donc aujourd'hui, dans Wall Street même : les locaux du New York Stock Exchange, la plus grande bourse de valeurs du continent, et ceux de plusieurs grands marchés de matières premières (céréales, cotons, cafés, métaux non ferreux) ; l'ancien édifice de la succursale du Trésor fédéral, transformé en musée ; la banque fondée par J. P. Morgan ; d'autres banques et les bureaux de très nombreux courtiers en valeurs et en marchandises. Elle est bien entendu très corrélée à la santé de l'économie américaine, première économie du monde également. C'est pour cette raison que les indicateurs qui émanent de ce marché sont très suivis sur toutes les autres places boursières. Toutes les grandes sociétés américaines y sont cotées (Motorola, Apple, Microsoft...). Un peu plus loin, au niveau du 33 Liberty street se trouve également la Fédéral Reserve Bank of New York qui dispose de la plus grosse réserve d'or au monde avec près de 9000 tonnes d'or en dépôt en 2006. Enfin il y a la One World Trade Center, un immense gratte-ciel qui remplace les tours jumelles, située à quelques mètres du mémorial et du musée consacré aux attaques terroristes. Conçue par l'architecte David Childs, la One World Trade Center est déjà devenue un repère dans la Grande Pomme avec ses lignes épurées, la flèche à son sommet et ses fenêtres équipées de vitres à effet miroitant.

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