Pascal, quel a été ton parcours ? Comment en es-tu venu à écrire sur le rock ?
Je suis parti d’une adolescence semblable à bien des adolescences : c’est-à-dire assez bof, timide, maladroit et tout ce que tu peux imaginer dans le genre… Ainsi tout d’abord la poésie m’a permis d’exprimer tout ce que j’avais en moi. Les écrits rock sont venus suite à mon amour de la littérature des nouvelles américaines : Bukowski, Salinger, Mc Cullers, et l’écriture d’une nouvelle semi-biographique où des ados montent un groupe de rock pour attirer les filles. Un ami m’a dit quelque chose du genre "Hey, mais pourquoi tu ne demanderais pas à de vrais groupes de raconter leurs souvenirs ?" Tout est parti de là, et le tout premier groupe à avoir participé est Subway ! Après, ce n’est qu’une question de foi et de contacts !
Tu as publié La France est vraiment rock aux Éditions du Joyeux pendu, peux-tu nous en dire un peu plus ? La France est-elle toujours rock ?
La France est plus rock que jamais et fort heureusement quand tu vois la société dans laquelle nous vivons qui se transforme de plus en plus en dictature ! Il faut donc bien des rêves, des espoirs, et les groupes sont de ceux qui portent ces rêves et espoirs…de tout temps d’ailleurs. Comme je dis souvent, nous n’avons pas la culture rock US ou d’Angleterre, non, à la place, nous avons la variété de Jennifer et Nolwen Leroy, ô joie ! Mais ce n’est pas parce que ce n’est pas médiatisé que ça n’existe pas, et d’ailleurs, si ça l’était peut-être que cela perdrait de son âme. La France est (vraiment) rock, ce sont des petites biographies, des souvenirs de tous pleins de groupes des 80’s à aujourd’hui. J’ai interviewé tous ces groupes pendant de longues heures et avec le "matériaux" de l’interview je raconte leur histoire.
La France, c'est avant tout le pays de la variété ? Pourquoi le rock n'est-il pas plus populaire en radio ?
Eh oui, ça a commencé avec les "Yéyés" qui ont repris les standards du rock US… du coup, comme il n’y avait peu de chaînes à la télé et que c’était ce que le public voulait, demandait, on est resté là-dessus… Ce qui a enfanté notre variété d’aujourd’hui. Pourquoi ça ne passe plus à la radio ? Tout est question d’argent et de mode : l’heure est au hip-hop… il y a quelques années encore une radio comme "le Mouv’" était clairement rock, mais aujourd’hui, c’est du hip-hop. Pareil pour "Skyrock" qui porte bien mal son nom désormais….
Comment se déroulent les rencontres avec les artistes sur lesquels tu écris ? Combien de temps entre l'investigation, l'écriture, la relecture ?
Et bien, j’ai la chance qu’à Saint-Etienne où je vis, il y ait pas mal de salles rock, donc quand les groupes et artistes passent (voire sur Lyon aussi), j’essaye de les chopper, tout simplement ! Après, entre l’investigation et le reste, ça peut s’étaler sur des mois. Pour La France est "vraiment" rock, c’est plus de deux ans de travail !
Quelles ont été les rencontres les plus marquantes ? Quels sont les groupes que tu écoutes, et es-tu toi-même musicien ?
Chaque rencontre est différente et passionnante ! C’est difficile comme question, un peu comme si tu me demandais de choisir entre mes enfants ! J’écoute un peu de tout, ça va des 80’s alterno français, au rock des 50’s US en passant par Bowie ou la britpop où les groupes français indés que je découvre souvent, Los Tabascos, de Bordeaux, pour ces derniers, découverts lors d’un festival à Sail-Sous-Couzan. Et non, pas le temps de jouer de la musique !
Les Éditions du Joyeux pendu, tu en es le fondateur ?
Nous sommes plusieurs au sein des éditions, j’en fais partie : nos axes se développent autour du rock principalement mais aussi l’Art en général, c’est en tout cas ce que nous souhaitons et visons. Nous avons enfin un fort ancrage local : Saint-Étienne est une ville que nous aimons et qui bouge beaucoup : nous avons déjà commencé à centrer nos livres dessus avec "Sainté Rock", le premier livre qui raconte l’histoire du rock à Sainté, et nous allons continuer.
Quels sont tes prochains projets ?
Sans doute revenir à un peu de poésie illustrée, puis repartir sur du rock. La poésie va revenir en force. Nous allons essayer de monter des expos avec des peintres, graphistes et photographes.
Tu as aussi publié un bouquin sur le foot...Le rock et le foot, c'est l'effet Saint-Étienne ?
Le foot ? Oui, oui et oui même si cela peut paraître loin de l’art, quand on est à Saint-Étienne, on ne peut que comprendre l’importance sociale que cela a dans la ville. C’est beaucoup plus qu’un simple sport plein de clichés pas toujours vrais…
]url:http://leseditionsdujoyeuxpendu.com/
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