"Les soirs habités par la lune, la forêt noire s'entoure d'une lumière bleutée. Simultanément, le marais s'éclaircit au reflet de la lune à la surface de l'eau."
Alors qu'elle subit l'agitation de la capitale japonaise, la narratrice décide de s'isoler dans sa maison au bord de la mer, dans la presqu'île de Shima, loin de tout. En compagnie de son chat, elle s'établit pendant douze mois, s'occupant de son jardin, rendant visite aux voisins, errant au milieu des bambous, sillonnant la forêt, préparant des confitures. Elle découvre le luxe du temps qui s'allonge délicieusement ...
"Les journées que je passe dans la péninsule sont comme les blancs de ma vie. J'en ai par-dessus la tête des journées remplies du matin au soir de choses à faire. Je voudrais ici autant que possible vivre des journées en blanc".
Lové e dans ce nouveaucocon, elle se sent partie intégrante du monde, en parfaite harmonie avec le pouls du monde qui l'entoure.
"Je fais brûler encens sur encens, et mon plaisir de chaque soir est de contempler depuis ma terrasse le mouvement de la lune et des étoiles. Je m'étends sur une chaise longue et je regarde d'un œil nonchalant la voûte céleste."
Cette parenthèse enchantée la guide vers la simplicité d'un rapport harmonieux au monde qu'elle livre ici avec délices :
"Est-ce qu'il t'est arrivé à Tokyo d'aller écouter le chant des insectes au clair de lune, munie d'une lampe de poche ?"