Le gaz est coupé

Publié le 15 juillet 2008 par Nicolas J
N’oublions pas qu’une page de l’histoire de France se tourne dès demain avec la fusion Suez-GDF. Une page de l’histoire de France ? Bon. D’accord. J’en fais un peu trop. Mettons une page qui se tourne. Dans le mauvais sens. Celui de la concentration des capitaux dans des mains inconnues alors que le moindre bon sens voudrait que l’on cesse immédiatement toute privatisation de manière à ce que les profits des entreprises puissent être mieux redistribués !
Imaginez un peu ? Si l’ensemble des entreprises du CAC étaient propriété de je ne sais quelle entité public, l’ensemble des bénéfices sauteraient dans la case « recette » du budget pour un montant qui pourrait largement suffire à écluser le trou de la sécu et celui de l’état. Avec le rabiot, si on n’a pas trop envie de rembourser la dette, on pourrait même se payer un ou deux porte-avions nucléaires par an sans même avoir à s’associer avec les Britanniques qui sont assez rarement d’accord avec nous sur les pays à qui il faut déclarer la guerre pour distraire nos valeureux soldats quand ils ont fini de défiler sur les Champs Elysées et quand j’ai fini de faire des phrases trop longues.
Amis trolls de droite, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je n’ai pas « il faut nationaliser ».
Je dis juste que l’actionnariat public a un sens. Je crois bien que nos chers camarades socialos appellent ça des fonds souverains.
D’ici quelques années, à peine le temps que ce blog ne dépasse les 10 000 billets et les trois milliards de visiteurs uniques, la nouvelle société aura été fusionnée à je ne sais quel groupe mondial de l’énergie, lui-même propriété d’un obscur fond de pension au fond du gouffre.
Parce que le monde va ainsi. Plutôt que de favoriser l’éclosion des talents, le libéralisme favorise la concentration des capitaux mais quand je dis ça mes trolls me disent que je n’y connais rien.
Pouf pouf.
N’oublions jamais que quand Nicolas Sarkozy était Ministre des Finances, il avait promis que jamais GDF ne serait privatisé. C’est raté. Peut-on lui faire confiance ?