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La cerise sur le gâteau, Aurélie Valognes

Par Antigone

La cerise sur le gâteau, Aurélie Valognes

Je ne suis pas la cible des livres d’Aurélie Valognes, enfin j’avais fini par le penser avant de terminer celui-ci (je vais vous expliquer)… Il faut dire que le concept des expressions, reprises sur toutes les couvertures, et dans le texte, est assez présent et devient à la longue un peu trop systématique. Et que dire de cette étiquette Feel good, à la fois attractive pour certains, et repoussoir pour d’autres ? Repoussoir pour moi, en général. De cette auteure, j’ai pourtant lu il y a quelques années En voiture, Simone !, qui m’avait fait sourire, et que j’avais dévoré comme un roman d’été. Puis, j’ai lu Au petit bonheur la chance !, et là j’ai vraiment eu l’impression, à l’époque, de me faire avoir par une couverture fleurie, derrière laquelle se déroulait en réalité une histoire bien plombante. J’étais donc assez peu enjouée à l’idée de lire La cerise sur le gâteau qui avait débarqué sans prévenir chez moi un beau matin. Cependant, j’ai pour projet de distribuer des livres lors d’un rendez-vous de lecteurs qui se déroulera fin août dans ma commune, et Aurélie Valognes ayant beaucoup de succès, je me suis dit que proposer ce titre serait une bonne idée ! De plus, j’essaye de ne proposer que des titres lus et j’essaye surtout de lire tous les services de presse que je reçois. J’ai donc ouvert cette couverture rouge agrémentée de fleurs de cerisiers. Déjà, je dois dire d’emblée que j’ai eu l’impression d’être loin du Feel good lorsque j’ai compris qu’entre Bernard et Brigitte, jeunes retraités, les choses étaient en train de se gâter. Mariés depuis 37 ans, ils se trouvaient en effet soudain face à face, avec beaucoup de temps devant eux, et des centres d’intérêts différents. De plus, Bernard avait passé sa vie à se consacrer à son travail et manquait d’enthousiasme pour cette retraite arrivée précipitamment, au départ non désirée et absolument pas préparée. La description de cet état de fait est pour tout dire un peu ennuyeuse, ainsi que les problèmes du couple avec leurs voisins les plus proches. Heureusement, leur fils et ses enfants agrémentent un peu ce temps qui passe lentement. Bref, je me suis demandée si quelque chose de plus croustillant allait arriver. Et je ne m’attendais pas au virage que prend soudain le récit, et qui m’a soudain totalement conquise. Bernard, mis au défi par son petit fils Paul, s’attaque soudain au plastique et devient un héros du zéro déchets. Quelle idée réjouissante !!! Bien entendu, je me suis tout à coup entièrement retrouvée dans sa démarche, dans les obstacles qu’il rencontre, dans la désapprobation de sa famille, leur réticence à lui emboîter le pas. Qui aurait cru que ce roman à la couverture rouge fleurie était en fait un hymne à la nature, au retour à l’essentiel et à la protection de l’environnement ? J’ai donc refermé ce livre assez surprise d’avoir pris au final plaisir à sa lecture et un peu étonnée de devoir remettre en cause mes a-priori. Le recours aux expressions est pour autant toujours assez excessif dans ce roman alors que l’écriture d’Aurélie Valognes pourrait, à mon avis, se passer de cet artifice.

Editions Mazarine – mars 2019

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

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Une autre lecture chez… My Pretty Books


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