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iPhone 3G: se met au goût du jour

Publié le 15 juillet 2008 par Iphonautes

A l’approche de la sortie officielle de l’iPhone 3G en France, une certaine effervescence entoure son lancement imminent aux Etats-Unis. Des journalistes et des blogueurs américains ont ainsi eu la possibilité de vérifier ce que cette machine offrait. Revue de détails de ses avantages et de ses inconvénients.

Outre le fait que l’iPhone 3G reste proposé en deux modèles, d’une capacité respective de 8 ou 16 Go, il conserve quelques constantes techniques - pour ne pas dire des manques évidents - pour le moins agaçants… déjà soulignés sur la précédente génération.

Ce qui ne change pas

Ainsi, si l’apparence du terminal - il possède presque les mêmes caractéristiques de taille (il est à peine plus large, plus épais et plus lourd) et son ergonomie logicielle restent les mêmes que leur prédécesseur, il est à noter que les pièces métalliques ont fait place au tout plastique.

Son appareil photo demeure ainsi dans la fourche basse des standards du marché, soit 2 méga-pixels. Ni plus, ni moins. Il conserve un écran tactile et un clavier virtuel.

Coté système d’exploitation, il n’est toujours pas possible d’effectuer un simple copier / coller, une recherche sur les fichiers de la machine, de faire de la messagerie instantanée ou encore d’envoyer des MMS. Il n’est pas non plus possible d’écouter la radio FM, puisque l’appareil est dépourvu d’un tuner intégré. De même qu’il ne possède ni infrarouge, ni emplacement pour une quelconque carte mémoire additionnelle.

Enfin, le téléchargement de musique n’est possible qu’en WiFi. La boutique iTunes n’étant pas accessible en EDGE, en UMTS ou en HSPA.

Ce qui change

Malgré ces quelques inconvénients, l’iPhone 3G a su innover, ou plutôt rattraper une partie de son retard sur la concurrence.

Sa plus grande nouveauté est sa compatibilité avec la technologie 3G. Walter S. Mossberg, du site All Things Digital, qui a testé le téléphone pendant deux semaines, affirme que la navigation sur le réseau 3G d’AT&T, est trois à cinq fois plus rapide (200 à 500 Kbps) qu’avec l’ancien modèle (70 à 150 Kbps en EDGE). Edward C. Baig, du quotidien USA Today, a pour sa part constaté qu’il fallait 10 à 30 secondes pour charger une page Web avec l’iPhone 3G.

Néanmoins, tous deux ont noté qu’à l’usage, l’autonomie de la batterie était moindre que celle de l’ancien modèle. Cela est bien évidemment dû à la connexion 3G qui réclame beaucoup d’énergie (5 heures 49 minutes d’endurance en 3G, ou moins de 5 heures en communication vocale, selon Walter S. Mossberg).

Ce problème est d’autant plus aigu que la batterie de l’iPhone (ancienne et nouvelle génération) est difficile à extraire du boîtier, et ne peut être remplacée facilement qu’en passant par le service après-vente d’Apple. Ce dernier facturant cette prestation au prix fort (plus de 90 euros).

Cependant, sur le nouveau modèle, les plus “hardis” effectueront l’opération eux-même en ôtant deux vis situés au dos de la machine, la batterie étant alors simplement “clipsée” dans un connecteur spécial. L’opération ne reste toutefois pas très intuitive…
Autre bizarrerie: le terminal est livré sans dock de chargement (comme le premier iPhone), mais seulement avec un câble. Il faut en effet trouver des postes d’économie pour offrir un téléphone moins cher.

En revanche, le son a été amélioré. Il semblerait que le haut-parleur soit plus puissant, tant pour la musique que pour les conversations vocales. De même, le terminal accepte désormais tous les jacks standards d’écouteurs, ce qui n’était pas le cas auparavant.

Autre innovation, même si, là encore, il n’est pas le premier à adopter cette technologie, l’iPhone 3G est doté d’une puce GPS, qui permet à l’utilisateur de se localiser désormais avec précision. Exit donc la technologie de triangulation via les antennes-relais des opérateurs de téléphonie mobile.

Malheureusement, de l’aveu même d’Apple, l’antenne GPS de l’iPhone 3G est trop petite pour fonctionner correctement à bord d’un véhicule. Il faudra donc se contenter de marcher à pied afin de se repérer…

Un logiciel système largement amélioré

Le système d’exploitation 2.0 a été amélioré significativement. Il comporte à présent de nouvelles fonctions, comme la synchronisation sans-fil avec le courrier électronique professionnel, le calendrier et le carnet d’adresses. Il est totalement compatible avec le service Exchange ActiveSync de Microsoft.

Les courriels sont alors automatiquement et immédiatement poussés depuis les serveurs Exchange vers l’iPhone, et tout changement sur ce dernier se reflète automatiquement dans Outlook (et réciproquement). Les comptes Google Mail, Yahoo Mail et Hotmail sont également compatibles.

En revanche, il n’est pas possible de jongler entre un compte personnel sur et un compte professionnel Outlook. Le premier compte configuré prend obligatoirement la main sur le second pour la synchronisation des fichiers, des événements de l’agenda, des contacts, etc.

Avec l’application MobileMe, inclue dans l’appareil, il est notamment possible de synchroniser des photos, son agenda, et ses contacts, le tout comme si l’on disposait d’un serveur professionnel à domicile. Mais tout cela à un coût, qui est au minimum de 79 euros par an.

Fonctions basiques, mais néanmoins indispensables la recherche au sein du carnet d’adresses, la possibilité d’effacer plusieurs courriels en même temps, ou encore de paramétrer un contrôle parental étaient toutes absentes - de façon inexplicable - jusqu’à présent. L’erreur est aujourd’hui corrigée.

 Un modèle original pour la distribution des logiciels

Apple compte beaucoup sur sa nouvelle boutique en ligne baptisée AppStore, qui permet d’acheter des logiciels (jeux, outils de productivité, etc.) émanant de tiers indépendants de la firme de Cupertino, et palliant certaines faiblesses de l’iPhone (un outil de messagerie instantanée y est par exemple indisponible en standard, là où Apple aurait pu le livrer gratuitement dans le nouveau système).

D’ailleurs, une mise à jour (gratuite) du système d’exploitation de l’iPhone permet aux possesseurs d’un matériel de première génération d’accéder à toutes les nouvelles fonctionnalités précités, ainsi qu’à la possibilité d’ajouter des logiciels tiers.

Enfin, et de façon plus anecdotique, la calculatrice est devenue scientifique.

Les coûts cachés

En France, Orange ouvre désormais (et c’est une nouveauté) le téléphone d’Apple à l’ensemble de ses forfaits Origami Star (à partir de 3 heures), First et Jet, à l’exception des forfaits bloqués ou sans engagement. Dans ce cadre là, le terminal coutera 149 euros (8 Go) et 199 euros (Go).

“L’iPhone est une revolution technologique” Sur son interface certainement, sur beaucoup …
Commentaire de zatamos
 Pour tout autre forfait, à l’exception des forfaits bloqués ou sans engagement, le mobile sera facturé 199 euros (8 Go) et 249 euros (16 Go). Ce tarif sera également appliqué aux abonnés désirant changer de mobile.

Ainsi, avec un forfait Origami Star par exemple, le moins cher de la gamme (à partir de 32 euros par mois pour 1 heure de communication vocale + 1 heure soir et week-end), l’abonné devra débourser, selon le téléphone retenu, 199 euros ou 249 euros. Et le surf sera “illimité” dans la limite des 500 Mo par mois.

Quant aux possesseurs d’un iPhone de première génération (acheté avant le 12 juin 2008), ils pourront acquérir le nouvel appareil pour 99 euros (8 Go), mais cette offre ne court que jusqu’au 31 octobre 2008. Orange n’a par ailleurs rien dévoilé sur un éventuel achat d’un téléphone 16 Go pour cette catégorie d’abonnés.

Dans tous les cas de figure, l’iPhone 3G entraîne obligatoirement un engagement (ou un réengagement) de 24 mois chez Orange.

Mais comme l’iPhone reste un téléphone conçu pour le surf sur internet, il est tout de même préférable de souscrire l’un des cinq abonnements spécifiques à l’iPhone. Ces derniers prennent en compte, de manière (presque) illimitée le surf et la consultation des courriers électroniques. En pratique, le forfait intègre 500 Mo de transfert données par mois, sachant que dans la pratique, Orange s’avère peu regardant si vous dépassez cette limite théorique.

Pour 49 euros, le forfaits iPhone, 2 heures de communication vocale + 2 heures soir et week-end, permet également d’envoyer 50 SMS par mois. Pour 59 euros, on passe à 3 heures + 3 heures et à 100 SMS. Et pour 79 euros, à 5 heures + 5 heures, avec 150 SMS. Ces trois forfaits permettent de se connecter gratuitement durant 10 heures par mois aux hotspots d’Orange.

Enfin, les “bavards” pourront, respectivement pour 119 euros ou 179 euros, parler 8 heures + 8 heures, ou 12 heures + 12 heures, envoyer 1.000 SMS par mois, et se connecter gratuitement pendant 100 heures aux hotspots d’Orange. Attention : en cas de réengagement sur seulement 12 mois, tous les forfaits iPhone se voient majorés de 4,5 euros par mois ! Toute minute hors forfait est facturée 0,37 euro.

Idem… aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis l’iPhone coûte respectivement 199 et 299 dollars pour la version 8 Go ou 16 Go, contre 399 et 499 dollars pour les terminaux de première génération. 

Dans l’offre d’AT&T, toutefois, l’accès internet mensuel illimité est facturé 10 dollars en plus du prix de l’abonnement pour les communications vocales, ce qui porte, comme le remarque David Pogue du quotidien New York Times, l’abonnement mensuel (accès illimité à Internet, 450 minutes de communication), à 70 dollars par mois. Sur deux ans, cela représente un surcoût supérieur (240 dollars) à la réduction de prix consentie sur l’appareil.

Quant à ceux qui veulent se risquer à envoyer des SMS, il leur faudra encore débourser 5 dollars par mois (120 dollars sur deux ans) pour 200 SMS (contre la gratuité de 200 SMS par mois pour l’iPhone de première génération).
Quel coût d’usage au final?

Afin d’évaluer le coût réel d’utilisation de l’iPhone - qu’il soit EDGE ou 3G, soit respectivement d’ancienne ou de nouvelle génération - nous avons effectué un calcul simple.

Nous avons retenu d’une part le premier forfait iPhone de la gamme de l’opérateur (49 euros / mois pour 2 heures d’appels en semaine et 2 heures le week-end) qui permet d’utiliser pleinement le smartphone d’Apple.

D’autre part, nous avons sélectionné l’un des nouveaux forfaits Origami Zen, basique mais offrant un volume d’appels voix comparable. Ainsi, le forfait Origami Zen 3 heures est ici comparé au 2 heures + 2 heures de l’iPhone, la répartition horaire n’étant toutefois pas la même.

Résultat, hors acquisition du téléphone - d’un coût de 149 euros - l’acheteur de l’iPhone aura dépensé 1.176 euros au bout de 2 années d’utilisation, là où un détenteur de téléphone “basique” ne surfant pas sur internet aura dépensé 936 euros.

La seule fonction internet de l’iPhone sera donc revenue à 240 euros, soit 10 euros par mois de surcoût en comparaison d’un forfait “basique” limité aux seuls appels vocaux.

En bref, l’iPhone de seconde génération est une mise à jour nécessaire, assez réussie dans l’ensemble, mais qui, dans les détails, n’est pas encore au bout de la promesse marketing de la machine.

Source : BusinessMobile 


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